Après quelques travaux, rangement, nettoyage, lessives, le bateau commence à retrouver un aspect rangé !
Nous terminons l'avitaillement demain, en particulier en eau, légumes et fruits. Pour le reste, notre partenaire CELNAT assure toujours et nous avons encore quelques victuailles dans les fonds du voilier. Un grand merci à lui !
Nous avons retrouvé François, Catherine et leurs enfants sur Ananda II : l'occasion de préparer ensemble notre transat et d'envisager une navigation en escadre à portée de VHF jusqu'aux Açores. Il nous faut compter 18 jours de navigation environ. Départ prévu jeudi matin, si le vent est de la partie. C'est pour l'instant très calme... un faible flux de vent de sud-sud est est annoncé. A suivre de très près.
Voici une photo prise ce soir, après plusieurs jours de pluie et d'orages. Enfin un peu de soleil... cela fait du bien !
Parcours
10 mai 2011
La photo du jour depuis la marina de Pointe à Pitre
Par JP le 10 mai 2011, 02:36
5 mai 2011
Retour à Pointe à Pitre après quelques navigations mouvementées
Par JP le 5 mai 2011, 02:28
Finie la carte postale... Naviguer sur un tapis roulant qui avance à l'envers n'a vraiment rien d'agréable, surtout avec un voilier et surtout lorsque les orages s'en mêlent... 77 miles nautiques en 16h30, départ à 5h du matin de nuit du mouillage de Saint Kitts pour rejoindre le mouillage de Deshaies ? Des Saintes ?
Le vent n'est vraiment pas de la partie. Le Cross Antilles-Guyane annonce un niveau de vigilance orange dès le début de matinée avec de nombreux orages... prudence...
Ce sera finalement Deshaies que nous atteignons enfin vers 21h30... mer hachée de 2m, du près dans un vent irrégulier de E-SE d'environ 20 à 30 noeuds, un feu de pont arraché sur un virement, une goupille de latte de GV qui lâche, bref = épuisant !
Nous profitons alors d'une nuit agréable dans le mouillage de Deshaies, complètement vide... seuls quelques voiliers de voyage s'apprêtent à remonter vers le nord pour attaquer leur transat. Nous ne mettons pas pied à terre et partons directement pour les Saintes où nous arrivons de nuit après quelques heures de navigation. Le canal des Saintes est agité et nous remontons au près vers l'ilet Cabrit. Prise de mouillage de nuit dans un endroit que nous commençons à bien connaître.
Le lendemain, les douanes tournent sur le mouillage de l'Anse Mire. Nous n'avons toujours pas réalisé notre clearance d'entrée depuis notre arrivée à Deshaies mais n'ayant pas mis pied à terre, nous hissons notre pavillon Q (pavillon jaune, ce pavillon permet d'indiquer clairement que le bateau n'a pas effectué les formalités de douane et d'immigration du pays en question et qu'il demande la libre pratique). Nous levons l'ancre pour repartir sur Pointe à Pitre comme prévu afin de préparer le voilier et faire quelques travaux.
Une charmante petite TODO liste (liste des choses à faire) nous attend... A suivre ! Notre départ en transat est prévu vers le 12 mai et Frédéric se joint à nous pour transater jusqu'aux Açores.
PS : avis aux amateurs, il reste 2 places pour ceux qui veulent nous rejoindre entre Açores et Bretagne !
26 avril 2011
Saint Kitts : "back to the bush"
Par JP le 26 avril 2011, 16:02
Nous n'avons pas spécialement apprécié Saint Martin, une mini côte d'Azur avec beaucoup de bruit : voitures, jet-skis, avions, touristes américains. Bref, peu de place pour la nature. Ce qui nous a le plus surpris, c'est la population locale qui parle surtout anglais et qui, sur le plan culturel, est sous influence américaine plutôt que française.
Faute de vent, nous sommes restés scotchés à Marigot Bay à Saint Martin pendant 5 jours. L'occasion de nous rendre au Budget Marine côté hollandais pour compléter la préparation du voilier avant de transater (dès le 12 mai), et d'aller randonner au nord de l'île avec Maud et Sébastien d'Avanti sur le sentier des Froussards entre l'Anse Marcel et Cul de Sac.
La machine alizés s'est remise en route dimanche matin, nous permettant de rejoindre l'île de Saint Kitts avec 60 miles nautiques, 15 noeuds de travers, toutes voiles dehors, dans une mer peu agitée, en 10 heures.
Nous voici à Saint Kitts à Basseterre, revenus dans une ambiance proche de celle de la Dominique : taxis collectifs roulant à toute vitesse et arborant une citation de la bible sur le pare-brise pour s'assurer les faveurs du ciel, nature luxuriante remplie de petits singes (on adore).
Les locaux sont dans l'ensemble très accueillants, hormis certaines ladies (comme à l'entrée du fort de Brimstone Hill ou encore celle de l'immigration, passage obligé de tout voilier sur l'île).
Comme en Dominique, le touriste rime avec portefeuille sur pieds et représente une aubaine pour réaliser du "business". Il faut rester ferme lorsqu'on vous propose dès votre arrivée au ponton plusieurs cartes de chauffeurs de taxi pour vous emmener visiter l'île en 3h. De notre côté, nous privilégions les taxis collectifs, et les randonnées à pied pour vraiment prendre le pouls d'une île.
La culture rasta est très présente sur l'île : une grande partie de la population arbore de magnifiques dread-locks et couleurs rasta, les nombreux sound system (espacés de 10 m les uns des autres !) diffusent de la musique reggae en boucle en ce lundi de Pâques.
Nous partons mouiller vers le sud de l'île où nous espérons profiter de quelques plages de sable blanc en compagnie de Maud et Sébastien.
18 avril 2011
Saint Martin et nav de nuit
Par JP le 18 avril 2011, 23:01
Nous voici arrivés ce matin à Saint Martin après une navigation de nuit d'environ 100 miles nautiques depuis Antigua. Des conditions idéales : un long bord de près avec 12-15 noeuds de vent, dans une mer d'1m50, sous la pleine lune et les étoiles. Une faible profondeur d'environ 30 à 40 m à l'approche de Saint Barth et Saint Martin nous a donné l'occasion de nous prendre une bouée de casier dans le safran à 4h du mat, achevé à coup de couteau !
Nous sommes actuellement au mouillage de Marigot Bay, sous un soleil de plomb et 30 degrés. Saint Martin n'a rien à voir avec Antigua ou la Dominique : la nature et les plages sont dévorées par le béton et on a l'impression d'être sur la côte d'Azur, le bruit des 747 de Juliana Airport compris.
Nous retrouvons Maud et Seb d'Avanti ce soir et reprendrons la mer avec eux dès mercredi pour Saint Kitts puis pourquoi pas Barbuda si la météo est avec nous.
15 avril 2011
Nouvelles vidéos en ligne !
Par JP le 15 avril 2011, 19:15
Découvrez toutes les vidéos réalisées depuis le début de notre aventure : c'est ici
14 avril 2011
Attente à Antigua
Par JP le 14 avril 2011, 18:53
Il pleut actuellement et le vent est toujours absent. Pas de bonne fenêtre météo avant samedi matin.
Notre départ pour Barbuda et Saint Martin est retardé et il nous faut prendre notre mal en patience !
Aussi, nous assisterons probablement à la première course de l'Antigua Classic Yacht Regatta qui démarre ce vendredi.
On en profite pour regarder les nombreux voiliers classiques amarrés au ponton du Yacht Club d'Antigua, faire de l'internet afin de rattraper notre retard dans nos emails, mettre à jour le site internet et répondre au enfants sur Kolibri.
12 avril 2011
Antigua... so British
Par JP le 12 avril 2011, 22:06
Nous devrions repartir vers Barbuda puis Saint Martin dès que la météo sera de la partie (pour le moment absence de vent et pluies...).
29 mars 2011
Retour en Guadeloupe
Par JP le 29 mars 2011, 16:01
Sommes arrivés en Guadeloupe dimanche 27 mars après une semaine en Martinique puis en Dominique à randonner avec Élisabeth et Bertrand.
Nous naviguons cette semaine entre Marie-Galante et Les Saintes en compagnie d'Armelle et Pascal et retournons à la marina du Bas du Fort à Pointe-à-Pitre le 4 avril avant de repartir pour Antigua et Barbuda puis Saint Martin où nous serons le 15 avril environ.
Plus de photos, 3 nouvelles vidéos et récits dans quelques jours. (Nous avons du retard !)
12 mars 2011
Dominique, l'île aux trois R (Rivers, Rainbows et Romance)
Par JP le 12 mars 2011, 22:35
Nous
passons encore quelques jours aux Saintes, histoire de profiter pleinement de
l'archipel. Snorkeling à la plage de Pompierre, tour de l’îlet Cabrit en kayak.
Le temps est malheureusement trop calme pour faire du funboard… grrrr...
Apéros avec
Tanguy de Galapiat de passage au Saintes avec ses enfants, s’ensuit une partie
crêpes sur le bateau des mnms avec Tanguy et ses enfants ainsi que Milène et
Max avec Nico (mnms) qui séjournent 4 mois aux Antilles. Échange de conseils sur
les futures escales, spots de plongée et de funboard, discussion sur les
raisons qui nous poussent à partir voyager sur les mers ainsi que le constat
d’avoir beaucoup de chance de réaliser un tel voyage. Milène et Max partent le
lendemain vers la Martinique (on apprendra plus tard qu’ils auront pris 45
nœuds en descendant entre Dominique et Martinique puis des rafales à 60 nœuds
au mouillage de Saint Pierre).
De retour
au bateau dans la soirée, nous trouvons un mot laissé par Catherine et François
d’Ananda, qui viennent d’arriver dans la baie des Saintes. Dès le petit
déjeuner du lendemain, nous avons plaisir à retrouver nos anciens voisins de
ponton rencontrés à Cascais. Nous changeons de mouillage pour nous rapprocher
d’Ananda, et nous trouver dans une zone plus abritée de la houle de nord qui
commence à rentrer. L’après-midi est suivie d’une plongée sur épave puis d’un
apéro et dîner promis depuis plusieurs mois ! Le lendemain, Catherine et
François reprennent la mer (merci d’être restés une soirée de plus aux
Saintes pour nous !) dans une mer agitée pour retourner sur Pointe-à-Pitre.
Un
norvégien vient juste de s’installer devant nous et pose son ancre très proche
de la nôtre. Je lui explique que son ancre ne doit pas être loin de la nôtre et
le préviens qu’il est probable que nos chaînes se croisent. Il plonge et
constate que son ancre se trouve sous un catamaran de course sur une bouée qui
évite très peu. Il lève son mouillage et me dit dans un anglais très approximatif et
sur un sale ton : « my anker was not crossing yours. I’m
leaving, so now you must be happy… ». Je lui réponds que si son
ancre et sa chaîne ne croisaient
pas la mienne, il n’avait qu’à rester ! Quelle mauvaise foi !
Nous
profitons de l’après-midi avec une bonne sieste bien méritée, en se disant
qu’il fait bon être proche du rivage, vu comment le reste du mouillage commence
à rouler… L’ensemble des voiliers cherche maintenant à se rapprocher du rivage pour
se protéger de la houle de nord qui commence sérieusement à rendre toute la
baie rouleuse. Or, pendant la sieste, j’entends notre chaîne commencer à se tendre
d’une façon anormale. Je plonge et constate que la chaîne est coincée sous une
tonne en béton… Pas le choix, il nous faut impérativement changer de mouillage
avant la nuit ou c’est la chaîne qui risque la rupture. Clara est à l’eau avec
un masque pour m’indiquer si j’arrive à débloquer la chaîne de la tonne en
avançant doucement au moteur. C’est gagné, on lève le mouillage. Mais… il est
tard et la baie est maintenant remplie de voiliers et il nous faut trouver une
autre place. On se rend au sud de la baie, la pire place qui puisse exister… 0,80 cm de houle et des
rafales à 28 nœuds… Alarme de mouillage, 50 m de chaîne pour 9 m d’eau, merci à notre ancre
Spade de 25 kg
fait magnifiquement bien son travail (incroyable cette ancre qui se plante
immédiatement et ne bouge pas). Ça bouge fort et on tente de dormir (sur une
oreille…).
Le
lendemain, aucun mal à se réveiller à 5h30 afin de partir au plus tôt de ce
lieu pour nous rendre en Dominique. Nous mettons le cap sur Portsmouth en 3h30
de navigation dans une mer très agitée et creuse, avec 30 à 35 nœuds de vent.
Trinquette et 3 ris dans la GV, nous arrivons dans la baie et sommes accueillis
par de belles rafales à plus de 40 nœuds… Nous cherchons le boat boy Albert
recommandé par Alexis et Lucie d’Arakan.
Albert nous
met sur une bouée, le sondeur indique qu’il reste 60 cm sous la quille, va pour
la nuit… « Yes man, It’s cool man, no problem man ! » me répond
Albert qui m’explique que c’est marée basse. Je plonge et constate qu’en effet,
il reste peu d’eau sous la quille, cela fait drôle. Le mouillage est très
agréable. Pas de houle, contrairement aux Saintes quittées le matin même… On
dort très paisiblement.
Albert, 45
ans, fait partie de l’association PAYS (Portsmouth Association of Yacht Security) qui rassemble une douzaine de boat boys.
Ces boat boys assurent plusieurs services tels que la prise de bouée, la visite
de la Rivière Indienne (à la rame uniquement), la lessive, le ramassage des
ordures (pas de tri ici, on décide de garder toutes nos poubelles à bord), la mise
en relation avec des guides et des chauffeurs pour réaliser des randonnées à
pied (plusieurs parcs nationaux sur l’île) ou encore des tours en mini-bus.
Albert,
ancien pêcheur, s’est converti à l’activité de boat boy depuis plus de 20 ans. Il
est père de 5 enfants et on se sent en confiance avec lui. Sportif, il nous
explique son hygiène de vie irréprochable. On a plaisir à l’inviter à bord pour
déjeuner ou dîner, et à préparer des bas de ligne de traîne puis partir pêcher avec
lui dans la baie (thon et thazards). C’est l’occasion d’échanger avec lui sur la
Dominique, sur la façon dont il gère son travail, particulièrement lors de la
saison des cyclones où la fréquentation de la baie par des voiliers de voyage
est très faible et où il n’y a donc pas d’activité. Il nous explique également
comment auparavant, lorsqu’ils n’avaient pas de moteur hors bord, ils étaient
deux à bord de la barque en bois, et devaient faire la course à la rame contre
un autre équipage pour aller accueillir en premier le voilier qui arrivait dans
la baie.Pour vous
donner une idée de l’ambiance dans la baie : 35 degrés la journée, 27
degrés la nuit, des vendeurs viennent fréquemment voir les voiliers pour vous
proposer des fruits ou encore de la ganja locale (marijuana).
Tous les
matins, Clara a droit à la visite d’une tortue de mer… dommage que la baie soit
souillée par des déchets plastiques des locaux ou encore les nombreuses boites
de conserves jetées par les plaisanciers par-dessus bord au mouillage (sans
commentaire).
On
participe au barbecue qui se tient chaque dimanche soir, organisé par
l’association pour l’ensemble des voiliers au mouillage. Super ambiance, c’est
soirée reggae ce soir : « Yes man, it’s cool man ! ».
Aux
Saintes, on nous avait mis en garde sur la Dominique, comme un lieu dangereux,
où il ne fallait pas séjourner plus de 24 heures. Comme toujours, c’est mieux
de s’en rendre compte par soi-même… Et c’est tout l’inverse : les locaux y
sont très accueillants et nous restons dans la baie plus de 10 jours, en ayant
un peu l’impression de faire partie du paysage. Visite du fort Shirley à pied,
petit tour en mini-bus pour découvrir l’intérieur de l’île, funboard dans la
baie. Nous espérons y retourner pour réaliser plusieurs randonnées à pied, en
particulier la Vallée de la Désolation, où s’enchaîne lac bouillant et
soufrières.
Maud et Seb
d’Avanti nous ont rejoint pour deux jours, et nous les retrouvons avec grand
plaisir ! Nous avions fait leur connaissance à la Corogne puis les avions
retrouvés à Cascais au Portugal. C’est l’occasion d’échanger avec eux sur leur
expérience mémorable de traversée de l’Atlantique en 28 jours sur leur Contessa
de 26 pieds.
Nous en profitons également pour nous rendre au Carnaval qui a attaqué fort le lundi
dès 4 heures du matin. Toute la ville est en ébullition.
Ancienne
colonie anglaise, la Dominique a subi de nombreux cyclones (David en 1979 en
particulier) ce qui a fragilisé son économie qui se relève doucement. Les
habitants y sont assez pauvres, mais c’est un pays très dynamique, en pleine
évolution (on sent également l’influence des USA et de l’Angleterre dans la
culture dominicaine).
Paradis
pour les légumes et les fruits, ici pas de produits chimiques, la pluie est un
cadeau du ciel et les montagnes regorgent de goyaves, noix de coco, bananes,
mangues (ici mangées comme des pommes en France), pamplemousses, oranges,
ananas, papayes. Nous nous régalons en faisant notre marché. C’est également le
paradis des randos à pied et de l’observation de nombreuses espèces d’oiseaux
dans une nature luxuriante.
Après 10
jours passés à Portsmouth, nous nous décidons mardi 7 mars à nous rendre plus
au sud à Roseau pour faire étape afin de traverser le canal
Dominique-Martinique pour nous rendre au Marin. Après une belle navigation de 3
heures, nous arrivons à Roseau où le carnaval semble avoir occupé l’ensemble
des boat boys. La baie est très calme, bien que le mouillage soit un peu
rouleur.
Le mercredi
matin 8 mars, nous traversons vers la Martinique avec un vent de NE d’environ
25 nœuds, puis c’est pétole et nous poursuivons au moteur. Arrivés devant
Saint-Pierre, nous subissons de belles rafales de vent, puis à nouveau le vent
se calme. C’est seulement dans la baie de Fort de France que nous repartons
enfin à la voile et arrivons dans la Grande Anse d’Arlet vers 15h… La baie n’a
plus rien à voir avec la Dominique et 80 voiliers sont au mouillage… plusieurs tortues
tentent péniblement de manger dans l’herbier entre deux ancres… superbe
spectacle en allant voir notre ancre. Clara part faire la clearance (papiers
pour les douanes) en kayak puis au retour se lance à la nage pour voir les
tortues… mais se fait violemment piquer par une méduse (sans voir aucune
tortue !).
C’est
l’occasion de retrouver Gil et Evelyne rencontrés aux Saintes que nous invitons
à dîner à bord. Jeudi 9 mars, direction le Marin en passant devant le diamant.
Nous trouvons miraculeusement une place au ponton de la marina, où il est
vivement conseillé de réserver.
Le voilier
a besoin d’un grand nettoyage et quelques menus travaux après 30 jours passés
au mouillage avant d’accueillir Elisabeth et Bertrand qui viennent nous
rendre visite.
PS :
nous n’avions pas d’accès internet en Dominique ce qui explique notre retard
dans les posts et cet article un peu long !
15 février 2011
Paradis entre terre et ciel...
Par JP le 15 février 2011, 23:27
Après plusieurs jours de visites de Basse-Terre et Grande-Terre en rayonnant à partir de la marina de Bas-du-Fort à PAP (Pointe-à-Pitre pour les initiés), l'heure est venue de quitter la marina pour naviguer avec Claude et Marie-France jusqu'à Terre-de-Bas en terre saintoise !
Navigation ensoleillée agrémentée par quelques grains brusques et un brouillard nous cachant momentanément l'archipel des Saintes. Nous mouillons pour plusieurs jours dans la baie des Saintes devant le bourg de Terre-de-Haut.
Côté charmes des îles, nous n'avons que l'embarras du choix.
Au programme : randonnées au Chameau d'où nous avons une vue magnifique sur les alentours, au fort Napoléon, au fort Caroline (ça grimpe et ça chauffe !) ; baignade et snorkeling sous l'œil des pélicans sur les belles plages de l'île ; dégustation de jus exotiques punchy ; initiation au planteur bien frappé ; découverte de la vie au mouillage pour nos deux hôtes...
Les sentiers de l'île de Terre-de-Haut sont pratiqués par des chèvres, poules et iguanes à foison et non farouches tandis que, dans les rues du bourg, le Carnaval qui dure ici plus d'un mois a donné lieu samedi au défilé haut en couleur des "Touloulous".
Côté choc, la décharge qui s'étend à flanc de montagne du Mont du Chameau n'a fermé qu'en décembre 2010 ce qui nous surprend au regard du titre de troisième plus belle baie du monde attribuée à la baie des Saintes ! C'est vrai que la décharge est du " bon côté", c'est-à-dire pas du côté de la baie et personne ne la voit. Espérons qu'elle soit déchargée de ses déchets rapidement pour faire honneur à la politique de tri sélectif déjà instaurée aux Saintes. Tri qui n'a pas cours à la marina de PAP, pourtant capitale administrative de la Guadeloupe. En arrivant de Transatlantique avec deux semaines de déchets triés (organiques lentement dégradables, verre, conserves, carton), nous avons dû tout jeter à regret dans une poubelle unique... C'est le cas hélas de beaucoup de navigateurs puisqu'il n'y qu'un réceptacle différencié, c'est celui pour les huiles usagées.
Puisque le panorama au mouillage est magnifique et que nous voyons le sommet de la Soufrière depuis quelques jours, nous prenons le temps et restons un peu ici avant de partir pour la Dominique !
24 janvier 2011
Un (ou plusieurs) rhum bien mérité
Par JP le 24 janvier 2011, 00:07
Après 14 jours et 3 heures d'alizés, 6 dorades coryphènes, une cinquantaine de grains, un vent fluctuant de 8 à 43 nœuds, une centaine de manœuvres de génois, de trinquette, ou de grand voile, 3 verres cassés (mais la tasse du patron est toujours intacte), 3 bancs de dauphins, un rorqual (pas si) commun, 14 quarts de 3,5 heures par navigateur, 561000 coups de barre de Raoul sans mot dire, 8 bières (seulement !!!!) à 3, 0 bouteille de vin (difficile à croire), nous apercevons notre premier phare (la Désirade) à 4h30 du matin ce 24 janvier pour un atterrissage dans la marina de Point à Pitre à 12h heure locale.
3 "lapins" prononcés et leurs conséquences immédiates:
- la bosse de ris n°3 qui lâche sur un empannage,
- une vague scélérate qui vient arracher la bouée couronne et le feu à retournement à 1h30, suivi d'un bon entraînement de manœuvre d'homme à la mer pour récupérer la bouée,
- la manille de drisse de génois qui lâche, un génois qui chalute lamentablement à l'eau à 5h30. Difficile de réaliser que par 20 nœuds le vent, le bateau sans génois se traine à 2,3 nœuds. Après un solide petit déjeuner, le père noël en maillot de bain (video online soon) vient réparer l'enrouleur en tête de mat à 17 mètres de haut.
Après une journée de réparations mineures, de grand nettoyage du bateau et de nos quelques affaires, nous reprendrons le large direction les Saintes. Une navigation particulièrement longue de 25 nautiques.
Notre Position:
La Frégate, Marina du Bas du Fort.
16°13'15'' N
61°31'23'' O
22 janvier 2011
Près du but
Par Arnaud le 22 janvier 2011, 00:03
Notre position actuelle le 21 janvier 2010, 20h00 UTC
15°46'99 N
54°51'15 O
"J'ai vu quelque chose dans la vague.. c'est énorme !" Le soleil n'a pas (encore) trop attaqué Antoine et sa vision est parfaite : une Minke whale (un rorqual commun à dessous blanc) d'environ la moitié du voilier soit 7 m surfe dans notre sillage, puis vient jouer avec la quille et l'étrave à grands surfs réguliers pendant plus de 8 h.
Spectacle magnifique qui remplit notre journée : son comportement est non agressif et elle s'approche à moins d'un mètre du voilier pour reprendre son souffle, nous permettant d'admirer en détails le mammifère. Est-il attiré par notre hydrogénératrice que nous trainons à l'arrière du voilier ou par la masse de notre 45 pieds qu'il prend pour sa mère ?
La nuit tombée, elle disparaît et la lune reprend du service dans un magnifique ciel étoilé.
Après près de 1600 miles nautiques, la vie du bord est rythmée par la pêche, la lecture et la gite continuelle. Martin persuadé que nous nous rendons au Mexique, s'est mis à faire de nombreuses siestes.
Antoine, attaqué à nouveau pendant son quart de nuit par un poisson volant, s'est soudainement mis (pour la première fois) derrière la cuisinière pour nous réaliser un plat de riz.
Clara qui commence à trouver le temps long, s'est remise à l'aquarelle, alors que JP pense déjà à ses premiers bords de funboard dans la baie des Saintes.
Notre arrivée est prévue à Point à Pître dans la nuit de dimanche à lundi soit 14,5 jours de navigation, en avance sur nos prévisions (16 jours).
18 janvier 2011
A mi-parcours
Par Arnaud le 18 janvier 2011, 10:41
Notre position le 17 janvier 2010 à 19h00 UTC
16°18'38'' N
44°34'34'' O
Ca y est ! Les ondes électromagnétiques en mer n'ont plus de secret pour nous ! Loin d'ici l'idée d'aurore boréale, de phénomènes météo étranges ou d'orages perturbant le flux de réception de notre radio BLU, juste une histoire d'alternateur moteur interférant avec notre appareil, nous empêchant la moindre communication.
L'envoi de mails devrait prendre quelques minutes, contre une heure et demie minimum auparavant. Bref nous voici dorénavant connectés, et ce même sans Facebook.
Autre nouvelle d'importante : nous avons franchi la moitié du parcours avec succès, 1050 miles de part et d'autre et 5200 m de fond. Le bateau galope sur la mer comme un bon cheval sillonnerait les champs. Nous avons habillé notre voilier d'une nouvelle garde robe pour l'occasion : trinquette seule (ou génois), et GV affalée. Cela nous permet de mieux descendre, dos aux vagues. Le bateau roule, certes, mais supporte mieux les vagues, les grains (parfois forts) et nous conduit droit au but.
Concernant notre vie à bord, il est toujours aussi difficile de piquer
un sprint, faire un tennis, ou cueillir des myrtilles, mais on tente de le vivre par procuration. Clara s'est lancée dans un festin de choix : cake de dorade, accompagné de pain maison, un délice ! Martin se lance également dans la cuisine : dorade en cuisson froide, le top du japonnais chez vous (en tout cas pour nous), pour vous il vous livrera probablement un peu plus tard.
JP continue les menus travaux sur le bateau (déjà fort bien préparé) : une poulie par ci, une garcette par là...
Antoine avance dans ses récits de piraterie aux Caraïbes, au cas où pour l'arrivée.
Le lave vaisselle marche toujours aussi mal et la baignoire en faience est toujours remplie par du matériel de funboard, nous sommes donc obligés de nous laver dehors entre -20 et +20 degrés de gite avec un fond de bassine d'eau chaude.
Le moral est au beau fixe comme le temps !
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