Océan Durable

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Mot-clé - Graciosa

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11 décembre 2010

Cybercafé : la seule fausse note de l'île de la Graciosa

Pour nous connecter, nous nous rendons tous les deux ou trois jours dans le cybercafé Rosa's net dans le village de Graciosa. L'ambiance y est très bruyante (TV et musique à fond). Le fils du patron tout comme le patron ne sont pas aimables du tout, voir très désagréables avec les touristes de passage. Mais comme pour beaucoup de voiliers, c'est le seul point internet public de l'île pour consulter la météo et ses emails.
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Nous payons 3 euros par heure. Une belle somme ! En deux semaines, nous avons dépensé environ 50 euros.
Lors de notre dernier soir à la Graciosa, nous nous rendons dans le cybercafé pour prendre une dernière météo. Fin de l'heure de connexion, je me rends au comptoir et tends un billet pour payer nos deux heures de connexion. Le patron nous facture 2 euros supplémentaires pour le branchement électrique de nos portables sous prétexte qu'aujourd'hui nous sommes restés branchés plus que l'heure de connexion !

La discussion s'engage, mais impossible de lui faire entendre raison... Du vol ! Plusieurs voiliers ont apparemment fait la même expérience dans ce lieu... incontournable, mais à vivement déconseiller !

26 novembre 2010

Graciosa, terre promise

Après avoir profité d'un mois passé au Portugal, nous sommes arrivés hier matin sur l'archipel des Canaries à l'ile de la Graciosa après 5 jours de navigation depuis Lagos au Portugal.

Au départ, nous avions envisagé la traversée depuis Cascais, mais en arrivant devant le Cap Sao Vicente au sud du Portugal, le vent n'était plus de la partie. Arrivés à 4h du matin devant le cap Sao Vicente devant d'imposantes falaises et par une belle houle de 2m, le vent tombe complètement. Je décide de démarrer le moteur. Rien ne se passe. Les falaises imposantes du cap se rapprochent (facile à écrire, stressant à vivre). Notre batterie moteur ne délivre plus rien. Pas de moteur. Je signale notre position au CROSS Portugais et il nous suit grâce à notre AIS. L'assistance, si nous n'arrivons par à démarrer et quasi inexistante (sauf urgence humaine). On décide de gérer par nous même. Je n'ai franchement pas les idées claires après une nuit complète de veille, Clara ayant le mal de mer depuis notre départ de Cascais. C'est Clara qui trouve la solution : après avoir attendu avec beaucoup d'impatience que le soleil se lève pour recharger la batterie via les panneaux solaires, le niveau de la batterie moteur remonte un peu et on arrive à démarrer le groupe électrogène, puis le moteur inboard. Ouf !
Nous aurions pu utiliser les batteries services, mais elles étaient rendues inaccessibles avec une cabine remplie de matériel. Malgré le conseil de Maurice, j'avais fait l'impasse sur une batterie et des câbles facilement rangés sous la table du carré. Erreur de débutant !

Nous mettons le cap sur Lagos au moteur, station balnéaire d'Algarve et sa magnifique plage. Cet incident nous impose une escale rapide de 48 heures pour changer la batterie (nous le saurons par la suite, c'était en fait le régulateur du panneau solaire, connecté à la batterie moteur qui était HS et laissait échaper l'énergie de la batterie par le panneau solaire pendant la nuit ; nous trouverons la panne aux Canaries), acheter des câbles. P1070810.jpgLa bonne météo annoncée samedi avec du vent au portant ainsi que le prix de la marina (42 euros / nuit), nous ont vite décidés à repartir vers les Canaries.

Samedi et dimanche nous profitons d'un vent de 25 à 30 noeuds et d'une mer belle avec 2 à 3 m de houle, nous permettant de sortir des rails cargos dans la nuit de samedi à dimanche. Le voilier file à plus de 7,5 noeuds et jusqu'à 9,5 noeuds dans les surf. Malgré le chargement du canot et nos 11,5 tonnes, nous réalisons une bonne moyenne avec plus de 150 miles avalés en 24 heures.
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Dans la nuit de dimanche à lundi, le vent tombe sous les 6 noeuds, nous obligeant à allumer le moteur pour effectuer les... 330 miles restants. Le moteur ronronne bien, mais le niveau sonore est particulièrement épuisant pour les oreilles.

Les nuits sont magnifiques : après une heure de nuit noire à observer les étoiles, la lune nous éclaire comme en plein jour. Nous prenons facilement le rythme des quarts et nous organisons pour dormir par tranche de 3 heures.P1070885.jpg

Côté musique : Haendel, Chet Baker, Grégory Isaac sont de la partie, mais il nous arrive également d'entendre des murmures ou de la musique (opéra d'après Clara) à certains moments lié au bruit du moteur (c'est dur à supporter).

Grâce à un petit minuteur de cuisine, la personne de quart peut également s'assoupir quelques 20 minutes et faire des micros sommeils qui permettent de faire un tour d'horizon pour s'assurer des routes des cargos, de bien tenir la nuit et d'enchaîner les nuits suivantes sans être complètement HS.

Spéciale dédicace à notre boitier AIS récepteur et surtout émetteur qui signale notre présence à plus de 10 milles nautiques aux alentours (merci Pascal !).P1070855.jpg
La pêche est bonne et sortons 3 bonites, que nous mangeons immédiatement en cuisson froide citron et wasabi, ainsi qu'une daurade coryphène (aujourd'hui au barbecue !). Un régal !P1070845.jpg

Nous observons à plus de 5 reprises des bancs de dauphins, des tortues, un long cétacé non identifié (cachalot ?) confirmant que notre voilier attire la faune marine !

Après avoir tourné au moteur du lundi 1h du matin au jeudi matin 7h, nous entrons dans le petit port de la Graciosa jeudi matin. Radio ponton à Cascais, nous avait indiqué de réserver une place, ce que nous avions heureusement préalablement réalisé avant d'arriver.
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Nous constatons qu'un grand nombre de voilier arrivant sur place se font refouler car ils n'ont pas réservé. Vu les conditions annoncées pour ce we avec deux coups de vent dont un de plus de 50 noeuds annoncés de sud-ouest, il fait bon avoir une place au ponton plutôt qu'au mouillage à l'extérieur du port.

L'ambiance du petit port y est familiale et d'autres bateaux de grand voyage s'arrêtent ici après avoir réalisé la traversée de Méditerranée ou de la côte Atlantique. Avec chacun nos petits problèmes techniques à gérer. C'est la rançon du tour du mondiste certainement !
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Nous sommes ravis de poser pied à terre pour une semaine ici et espérons profiter des plages, des vagues et montagnes volcaniques environnantes, les 25 degrés et un soleil mordant ! Enfin !