Notre position :
25°17' N
16°52' O
Nous avons parcouru environ 200 miles entre hier mardi 16h de Las Palmas et
ce matin 7h00, au près dans une belle houle de 3m. On prend notre marques à la gite, en attendant une bascule de vent portant d'ici demain soir. Il nous reste encore 671 miles à parcourir
sur environ 5 jours avant notre arrivée à Mindelo, Cap Vert.
décembre 2010
30 décembre 2010
Suite de la traversée
Par Arnaud le 30 décembre 2010, 12:09 - Parcours
28 décembre 2010
Départ pour le Cap Vert
Par JP le 28 décembre 2010, 14:04 - Parcours
Nous partons dans l'après-midi pour rejoindre le Cap Vert (Mindelo), avec environ 870 miles à parcourir. La traversée devrait durer entre 6 et 7 jours suivant le vent. Nous vous souhaitons par avance une excellente année 2011 !
24 décembre 2010
L'île de Gran Canaria vue de l'intérieur
Par Clara le 24 décembre 2010, 17:26 - Parcours
Pendant que Jean-Philippe cherchait le tuyau introuvable et une batterie marine, nous avons pris la poudre d'escampette avec Martine et avons sillonné les rues de Las Palmas. La bonne surprise était au rendez-vous puisque nous avons découvert des jardins fleuris et bruissant de cris d'oiseaux (et d'enfants), des patios tranquilles et des balcons en bois ajourés.
Le centre-ville ancien de Vegueta a apparemment été rénové et ses ruelles avec ses portes vernies nous ont bien plu. Nous avons été voir les sculptures des chiens de la place de la cathédrale Santa Anna qui ont donné leur nom aux îles Canaries.
Sous le soleil, c'est Noël ici aussi et les étals du marché resplendissent de mille couleurs... Nous n'avons bien sûr pas oublié Jean-Philippe et avons ramené de beaux poissons du marché. On a hésité pour le mérou mais on s'est dit que cela ne tiendrait pas sur le barbecue...
Après quelques jours, nous avons laissé le bateau pour découvrir d'autres paysages de l'île. Après les dunes de Maspalomas et leur plage FKK (FreiKörperKultur pour ceux qui comprennent l'allemand), nous avons rapidement obliqué vers les "barrancos" du centre de Gran Canaria.
Le paysage était époustouflant, quelque chose entre le Grand Canyon et le Maroc, et la végétation très diversifiée, une alternance de sapins, châtaigniers, euphorbes, agaves, puis des citronniers, des orangers et partout des bougainvilliers.Au fur et à mesure que l'on a avancé dans les montagnes pour approcher le Roque Nublo (Rocher des Nuages qui porte bien son nom puisqu'il était à chaque fois dans la brume), le thermomètre a baissé jusqu'à 7°C (c'est froid pour ici) et les nuages ont caché les rochers monolithiques de basalte que nous voulions admirer...
Rattrapage le lendemain avec une grande virée dans le nord de l'île à Arucas puis Firgas où poussent les bananiers typiques des Canaries. Nous sommes ensuite passés par Atanara, une minuscule bourgade accrochée à la falaise qui nous a offert un panorama de rêve.
Plusieurs heures ont été nécessaires pour redescendre vers la mer par des routes très sinueuses (spéciale dédicace pour le chauffeur JP qui sait heureusement conduire en montagne) puis longer la côte ouest de l'île.
Les falaises de plus de 500 mètres plongeant dans la mer étaient d'autant plus impressionnantes que la route que nous avions prise (la seule possible, et interdite par fortes pluies !) était plutôt étroite et tortueuse. Bref, une journée forte en émotions et riche en paysages !
16 décembre 2010
Météo quand tu nous tiens
Par JP le 16 décembre 2010, 21:58 - Parcours
Hormis le bon entretien du voilier, notre deuxième préoccupation est la
météo. Très surprenante : un grand nombre de dépressions passent par les
Canaries (et le Portugal), avec de forts vents de SO accompagnés de pluie alors qu'en
général la pluviométrie est faible.
Les vents Alizés, qui devraient déjà être
en place, semblent ne pas vouloir montrer le bout de leur nez.
Un grand
nombre de voiliers traversant l'Atlantique attendent patiemment comme
nous une fenêtre météo, pas seulement pour traverser l'Atlantique,
souvent simplement pour rejoindre une autre île des Canaries.
L'ensemble de la flotte des globe-trotteurs véliques se retrouve
concentrée dans les marinas. Ce we est à nouveau annoncé une dépression
(la 3ème en deux semaines). Nous
espérions profiter des différents mouillages des îles, et utiliser notre matériel
de funboard et kayak que nous n'avons toujours pas sorti de la cabine arrière... il n'en est rien. Dans le port de Las Palmas entre deux cargos ?!
10 km à pied pour trouver un morceau de tuyau...
Par JP le 16 décembre 2010, 21:49 - Parcours
Alors que nous sommes arrivés dimanche matin à Las Palmas après une navigation de nuit mouvementée, je termine les travaux sur le guindeau (2 charbons bloqués par du sel, grand nettoyage du moteur du guindeau avec l'aide d'Olivier rencontré à Graciosa). Tout rentre dans l'ordre et le guindeau fonctionne à merveille. Pour bien finir le travail (je suis un peu maniaque), j'ai cherché à remplacer la tuyau flexible protégeant les 3 gaines électriques.
Après un petit tour chez les 4 ships du port qui ne disposent pas du dit tuyau flexible, je me lance et arpente les ruelles de Las Palmas. En démarrant mes recherches, j'ai un mauvais pressentiment. Las Palmas me fait vaguement penser à la Corogne : béton, bruit, voitures, fashion-city, tout le must des capitales en terme d'enseignes, cafés et restaurants à l'espagnole bien entendu (rien à voir avec nos petits bistrots français...) et surtout... des petites échoppes. Commence alors la chasse au trésor.
Après la visite d'un magasin de bricolage (ouverture à 16h00), où je ne trouve pas le matériel, le vendeur me dessine un vague plan sur un bout de papier et me recommande de me rendre dans une petite ruelle de Las Palmas. Je trouve le dit magasin, qui a tout bien entendu, sauf la gaine en question. Re-papier, re-plan et c'est reparti pour un tour, 25 minutes de marche plus tard, même topo... Attente de plusieurs minutes et un ticket numéroté comme à la boucherie d'un supermarché. Avec mon espagnol de chinois, j'arrive à faire comprendre mon besoin... toujours pas le modèle de tuyau. Re-plan et re-marche de 25 minutes (les ruelles traversées sont magnifiques, ironique bien entendu : quelques rues peu fréquentables, sorties d'écoles, avenues passantes et encombrées).
Au final, 5 magasins visités... Je prends mon mal en patience et je persuade mes pieds de poursuivre les recherches. Je trouve alors un magasin spécialisé dans les tuyaux d'arrosage (si, si cela existe ici) qui me renvoie... vers le premier magasin. La boucle est bouclée et je décide alors d'abandonner. Retour au port... Je décide de me rendre à nouveau dans le premier ship qui me conseille alors d'aller dans la zone portuaire industrielle, en bus 17, à 35 minutes du port... L'IMRAY vous explique que Las Palmas est l'endroit idéal pour préparer un voilier. Je confirme que la Bretagne est un bien meilleur endroit pour préparer un voilier ! J'ai finalement trouvé le lendemain un tuyau flexible à peu près convenable à 10 minutes du port dans un nouveau shop...
15 décembre 2010
Vidéo n°2 : du Cap Finisterre à Cascais
Par JP le 15 décembre 2010, 22:37 - Toutes nos vidéos
Mieux vaut tard que jamais... Après quelques soucis techniques, voici une autre vidéo !
14 décembre 2010
Las Palmas, retour à la ville après une nuit mouvementée...
Par Clara le 14 décembre 2010, 13:46 - Parcours
Nous sommes arrivés dimanche en début d'après-midi à Las Palmas sur l'île de Gran Canaria.
Partis de la Graciosa samedi midi, avec un vent modéré de N, nous naviguons à la voile une bonne partie de l'après-midi. Nous voyons s'éloigner les collines dorées de la Graciosa et les montagnes volcaniques noires de Lanzarote en face. Quelle belle escale cette île !
Au loin se forment de gros nuages et vers 19h nous percevons le bruit d'un orage... le début d'une nuit mouvementée : 3 heures plus tard, devant nous à tribord (heureusement pour nous à plus de 25 milles image radar à l'appui) foudre et éclairs déchirent le ciel. Nous décidons de couper notre électronique, et en "petits joueurs", sans vraiment savoir si le vent allait monter brusquement, nous affalons la grand voile et poursuivons sous génois + moteur histoire d'être prêts à réduire le génois rapidement.
Nous tentons ensuite d'aller à l'opposé des orages, mais dans une nuit d'encre, tout n'est pas si facile. Mieux vaut prévenir que guérir ! Il semble que les orages se déplacent souvent à l'opposé des vents synoptiques et c'est surtout la mer qui attire la foudre plus que le mât (dixit un bon bouquin FFV!).
Partis pour une nav de 24h, annoncée tranquille avec 10-15 nœuds de N, nous avons droit à des sautes de vent : 10 nœuds de N à la sortie du chenal de Graciosa et Fuerteventura, 15 à 25 nœuds de SE vers 22h, puis retour d'un vent de N/NO de 20 nœuds vers 3h. Une nuit assez stressante : nous avions peur de mettre à mal l'électronique. Vivre un orage à terre est facile (hormis à 3000 m en montagne...!), le vivre en mer est une toute autre expérience : pas moyen de s'abriter, surtout avec un mât de 17m pointant vers le ciel, même si dans l'absolu il y a peu de risque, cela reste psychologique !
Au matin, nous apercevons le Teide, plus haut sommet volcanique de Tenerife, ainsi que les montagnes de Gran Canaria au soleil levant.
Nous mettons quelques heures pour atteindre Las Palmas dans une mer courte avec un vent de NO de 20-25 noeuds forcissant.
Cette escale nous permet d'accueillir Martine, la maman de Clara, venue nous rejoindre pour une dizaine de jours aux Canaries. Elle est maintenant installée dans la cabine arrière tribord et découvre le fonctionnement du thermocouple de la gazinière pour nous cuisiner des petits plats.
Las Palmas ressemble un peu à la Corogne. Elle fait partie des 10 plus grandes villes espagnoles et il n'y a aucune comparaison avec le havre de paix de la Graciosa... Nous trouvons un beau marché avec plein de fruits frais des Canaries pour accompagner les bonites pêchées durant notre navigation (3 en tout !).
Pour consoler Jean-Philippe de ne pas avoir pêché de dorade coryphène, notre voisin de ponton allemand Rolph (voilier Orpheus) nous propose des morceaux choisis d'une dorade coryphène de 25 kg qu'il a attrapée en venant à Las Palmas. Voici le film de la capture du poisson par Rolph. Ame sensible s'abstenir !
11 décembre 2010
Cybercafé : la seule fausse note de l'île de la Graciosa
Par JP le 11 décembre 2010, 11:18 - Parcours
Pour nous connecter, nous nous rendons tous les deux ou trois jours dans le cybercafé Rosa's net dans le village de Graciosa. L'ambiance y est très bruyante (TV et musique à fond). Le fils du patron tout comme le patron ne sont pas aimables du tout, voir très désagréables avec les touristes de passage. Mais comme pour beaucoup de voiliers, c'est le seul point internet public de l'île pour consulter la météo et ses emails.
Nous payons 3 euros par heure. Une belle somme ! En deux semaines, nous avons dépensé environ 50 euros.
Lors de notre dernier soir à la Graciosa, nous nous rendons dans le cybercafé pour prendre une dernière météo. Fin de l'heure de connexion, je me rends au comptoir et tends un billet pour payer nos deux heures de connexion. Le patron nous facture 2 euros supplémentaires pour le branchement électrique de nos portables sous prétexte qu'aujourd'hui nous sommes restés branchés plus que l'heure de connexion !
La discussion s'engage, mais impossible de lui faire entendre raison... Du vol ! Plusieurs voiliers ont apparemment fait la même expérience dans ce lieu... incontournable, mais à vivement déconseiller !
7 décembre 2010
Le temps de cuisiner avant de repartir
Par JP le 7 décembre 2010, 13:01 - Parcours
En parallèle des menus travaux sur le bateau, nous prenons le temps de cuisiner et de profiter des bons produits que notre partenaire Celnat nous a fournis. Clara fait des expérimentations de germination de graines.
Nous avons goûté pour l'instant au blé tendre et à la luzerne alfalfa. Du soja vert et un mélange radis-luzerne-fenouil est en préparation... Que de vitamines en perspective ! Il faut bien remplacer la salade de l'AMAP pour accompagner le poisson frais des pêcheurs locaux !
Nous avons aussi essayé le pain avec la farine bise, les graines de tournesol et de courge de Celnat.
Ce premier essai a été une réussite et nous l'avons dégusté ce matin !
Nous devrions bientôt repartir pour Las Palmas à Gran Canaria (vendredi ou samedi), puis effectuer une petite visite de l''île de la Goméra. Les Alizés sont pour l'instant en panne, aussi nous ne savons pas encore si nous nous rendrons au Cap Vert pour démarrer notre transatlantique.
6 décembre 2010
Les photos du jour
Par JP le 6 décembre 2010, 13:28 - Parcours
2 décembre 2010
Toujours à la Graciosa
Par JP le 2 décembre 2010, 11:51 - Parcours
Nous sommes toujours à la Graciosa et venons d'essuyer une belle dépression dans la nuit de dimanche à lundi. Plus de 45 noeuds en rafales dans le petit port pendant plusieurs heures dès 5h15 du matin. Juste après avoir pris le cliché du traceur ci-dessous pour le fun des 48 noeuds et vérifié nos amarres, la trinquette s'ouvre brusquement à 5h17.
Le taquet coinceur de l'enrouleur au cockpit était mal fermé et s'est ouvert brutalement. C'est la guerre sur le pont. La trinquette bat violemment. Deux autres navigateurs nous viennent en aide pour la ré-enrouler. Les rafales sont extrêmement violentes (on ne s'entend pas crier) et pendant un instant j'ai l'impression que nous allons démâter.
Elle restera pendant 4 jours semi rangée à cause du vent qui ne
descendra pas en dessous de 30 noeuds. Les aéroports ont été fermés et
c'est plus de 90 noeuds (192 km/h) qui ont été enregistrés au point
culminant sur l'ile de Tenerife dans la nuit de dimanche à lundi. Du lourd...
On décide de rester ce toute la semaine et le we prochain afin de laisser passer une autre dépression, annoncée plus petite... On attend de voir !
Côté occupations, dimanche dernier nous nous sommes rendus à la playa de la Conchas, magnifique plage de sable blanc et baignade dans une eau à 21 degrés.
On prend nos habitudes dans la petite ville et rencontrons d'autres navigateurs. Apéros et discussions sur le parcours envisagés. Certains sont là depuis plusieurs mois...
Côté voilier, nous avons fait un superbe rangement et inventaire de l'ensemble de la nourriture stockée dans les fonds et les équipets.
Nous allons maintenant profiter du temps calme pour réaliser une vidange du moteur et surtout régler un problème mécanique sur le guindeau que nous n'avions toujours pas eu l'occasion d'essayer. Les joies de la voile certainement. Merci encore à Olivier pour son aide !