Océan Durable

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16 octobre 2011

11 mois de projet "Océan Durable", on fait le bilan !

Ce bilan se veut être le reflet de 11 mois en mer, et aussi la façon dont nous percevons le retour à terre.

En quelques lignes

P1110489.JPG La fréquentation du site internet www.oceandurable.fr
Plus de 400 visiteurs uniques / jour ce qui représente plus de 130 000 visiteurs sur 11 mois

Le partage de notre voyage avec l'association l'Enfant@l’hôpital
Nous avons rédigé plus de 70 articles spécialement pour l’association « l’Enfant@l’hôpital », les enfants hospitalisés et les jeunes en détention avec lesquels nous avons partagé notre voyage et nos découvertes à distance via un extranet dédié. Une expérience très riche !

Les sponsors du projet
Un grand merci à nos 22 partenaires. Ils nous ont permis de réaliser ce projet dans les meilleures conditions. Nous leur en sommes très reconnaissants !

La vente du voilier

Elle est intervenue début octobre, seulement 2 mois après sa mise sur le marché et 3 visites plus tard. Nous étions partis pour le vendre en un an, vu la situation du marché de l'occasion. L'état du bateau, nos bons soins et la publicité mise en œuvre nous ont permis de trouver rapidement un acquéreur.

Le bilan humain : de retour sur terre depuis plusieurs mois

Fin juillet, nous avons apporté un soin tout particulier au voilier : rangement, nettoyage, carénage, antifouling en vue de le mettre en vente. Il a fallu également vider le voilier et réaliser la transhumance à travers la France pour déménager nos affaires début août (12m3 tout de même !).
 
Fin août, nous avons pris le temps de nous reposer et d’être véritablement « en vacances ».

Les questions qu'on nous pose
Les questions qui reviennent en général sont : « Alors, c’était bien ? », « Avez-vous rencontré des tempêtes ? », « Avez-vous eu des problèmes techniques ? ». La notion de plaisir, mélangée aux dangers de la mer fascine toujours autant ! On nous dit aussi : « Alors, retour à la réalité ! ». En fait pas vraiment, nous considérons que c'est plutôt un retour à la "normalité", n'ayant pas quitté la réalité du monde qui nous entoure, bien au contraire !

Être en voyage
P1170453.JPGContrairement à ce que nous avons entendu à notre retour (« Alors, comment ça va, les vacanciers ! »), nous avons été « en voyage » et non pas « en vacances », ce qui marque une nette différence.
Il semble que beaucoup de personnes idéalisent un tel périple et s’imaginent souvent des vacances, tranquillement installés sur le pont du voilier, à se dorer la pilule, les doigts de pieds en éventail en sirotant du rhum à longueur de journée. C’est un cliché ! (même si nous en avons bien profité tout de même...)

Peu de personnes comprennent réellement les contraintes de voyager à la voile sur une longue durée, à moins d'avoir déjà été propriétaire d'un voilier.

Exemples de quelques contraintes :
  • bricoler et encore bricoler afin de résoudre les problèmes techniques qui apparaissent et trouver les pièces aux escales (comme par hasard il vous manque toujours LA pièce que vous n'aviez pas prévue !),
  • gérer les aléas de la météo et le calendrier initial,
  • assurer la bonne marche du voilier de jour comme de nuit en navigation,
  • être aux rendez-vous à une escale pour chercher des équipiers ou les remettre dans un avion malgré des météos foireuses,
  • faire comprendre que le voilier, c'est un peu comme votre maison, que ce n'est pas un voilier de location, qu’il faut en prendre soin et ménager la monture pour nous permettre d’aller loin,
  • s’assurer que tout l’équipage prend du plaisir à naviguer, que l’ambiance est bonne à  bord,
  • gérer la promiscuité (nous avions la chance d'avoir un voilier confortable et grand),
  • économiser l’eau et l'énergie en particulier en navigation et aussi au mouillage,
  • faire attention à ne pas rapporter de cafards à bord (nous avons vu un voilier infesté, c'est très impressionnant...) au risque de passer pour maniaques. Nous avons éliminé à deux reprises le voyageur clandestin à longues antennes qui se désaltérait à l'évier de cuisine, pressé de naviguer avec nous (aucun n'avait eu le temps de pondre dans le voilier, ouf !)
  • s’assurer que le voilier ne va pas déraper vers la côte (de nuit en particulier), ou qu'un voisin ne dérape pas vers vous.
Ce tableau ne donne pas toujours envie
Ces contraintes étalées sur plusieurs mois, génèrent fatigue et stress et ne donnent pas toujours le choix des escales. Nous avons par exemple passé 4 jours au Cap Vert alors que nous envisagions d’y séjourner 1 mois. Ce n’est pas facile à saisir lorsqu’on vient passer quelques jours de vacances à bord. Les contraintes valent aussi pour la vie à deux : passer 1 an l'un avec l'autre n'a pas été le voyage de noce tel que nous l'avions rêvé. Nous essayons de nous recentrer sur les moments de plaisir et de partage à deux.

Aussi, il s’agit bien de « voyage », où la place pour l’aventure et les imprévus est réelle
P1110411.JPGLa notion de plaisir prend alors tout son sens. Comme le dit Gilles, "la voile, c’est 70% de contraintes et 30% de plaisir ". C’est juste. On vous a décrit ci-dessus les 70 % de contraintes et malgré cela, pour cela, on savoure ces 30% à leur juste valeur : quoi de plus incroyable que de contempler l’océan, les animaux marins, les levers et couchers de soleils à chaque fois différents. Quelle joie d’arriver à une nouvelle escale toujours prometteuse et très attendue, escale gagnée à la force du vent et de la manœuvre à la voile (ou au moteur, 340 h en 11 mois). Cette satisfaction intérieure d’avoir réussi un tel pari sur une aussi longue durée se vit très intensément et tous les jours. On apprend sur la mer, sur son voilier, sur les autres et sur soi-même.

Le voyage, ce sont des rencontres...
Ces contraintes nous ont permis de passer du temps dans des lieux que nous avons apprécié comme au Portugal et aux Açores, de prendre le temps de rencontrer des locaux avec qui nous avons sympathisé. Nous avons aussi expérimenté l'entraide entre vagabondeurs à la voile et avons trouvé quelques amis de tous horizons que nous serons heureux de revoir bientôt.
D'ailleurs, nous en avons revu certains et c'est toujours la même joie de se retrouver !

... et des escales
Certains endroits, qui nous plaisaient et où nous nous sentions bien, nous ont invités à y passer un peu plus de temps, plutôt que de faire la course et de ne finalement profiter de rien. La Dominique est une bonne illustration : on nous avait mis en garde contre cette escale, et les sons de cloche différaient du tout au tout d'une personne à l'autre ("n'y restez pas plus de 24h !, c'est un coupe gorge", "faites attention à votre voilier la nuit").  Nous y sommes restés plus d'un mois au total avec, au programme, baignades (les premières tortues), parties de pêche avec Albert, funboard, marché coloré et fruits exotiques, randonnées dans des paysages volcaniques et jungle luxuriante.
Les personnes qui sont venus nous rejoindre, nous ont permis de passer du mode "voyage" au mode "vacances", de nous sortir la tête du bateau (nos heureux visiteurs se reconnaîtront !), d'aller nous balader avec eux, de leur faire goûter les délices des Antilles et de passer d'excellents moments ensemble.

La mer et ses habitants
Ce qui nous a le plus marqué, c'est l'ensemble des animaux que nous avons croisés en mer...
Les plus impressionnants sont les baleines de type rorquals communs et autres baleines de Minke (revoir la vidéo pendant la transat aller) ainsi que les cachalots. Les plus addictifs ont été les dauphins (communs, de Risso), nous ne nous en sommes pas lassés !

DSC_0130.jpgLes côtes du Portugal, des Açores puis de Bretagne ont été particulièrement généreuses avec nous côté dauphins : certains jouent avec l'étrave du voilier pendant des heures, d'autres s'approchent pendant la nuit, on les entend siffler et on les entraperçoit dans la phosphorescence du plancton qu'ils déplacent. Nous avons pu remercier la mer en dégageant un bébé dauphin pris dans un filet ("ho ! Merci Frédéric...!"), un des plus beaux jours de ce voyage pour Clara ! (revoir la vidéo)

Une autre joie en mer : les pailles-en-queue (oiseaux blancs) en plein milieu de l'Atlantique qui viennent vous saluer au petit matin lorsque vous attaquez votre quart au soleil levant. On se demande encore s'ils dorment sur l'eau ou s'ils cherchent à s'abriter sur des cargos ou voiliers... ils nous poursuivent par des cris et manquent de se poser plusieurs fois sur le haut du mât. Ils étaient souvent au rendez-vous en pleine mer.

Ce qui nous a le plus surpris à notre retour, c’est la façon avec laquelle le corps s’est habitué à peu dormir et à vivre au grand air : il nous a fallu ouvrir grand la fenêtre de notre chambre pour arriver à trouver le sommeil, habitués à un léger roulis et à une aération permanente. Nous avons mis du temps à retrouver un sommeil pleinement réparateur, avec beaucoup de micros réveils pendant les deux mois qui ont suivi notre retour, sûrement liés au fait d’avoir été sur le qui-vive en navigation comme au mouillage.

Pendant un an, nous n’avons jamais été malades
Vu la pharmacie que nous avions à bord, c'est presque dommage ! Nous avions de quoi tenir un siège. En revanche depuis notre retour, nous constatons que nous attrapons plus rapidement des maux de gorges ou encore des rhumes (température en baisse, climatisation omniprésente,…). Très certainement la rançon de la vie au grand air, la mer étant un lieu exempt de poussières.

Publicité et agressivité verbale
Le plus frappant les premiers jours suite à notre retour à terre, ce sont les panneaux publicitaires 4*3 et la télévision, reflet de la société de consommation (« sois à la mode », « consomme pour être un homme »). Nous avions également perdu l’habitude de cette société imposant rapidité et agressivité dans les rapports humains.

Le bilan technique : notre retour d'expérience après 11 mois de navigation

Choisir un voilier et le préparer
C'est simple, le voilier idéal n'existe pas et dépend des habitudes de chaque individu. Après plusieurs années de lecture de blog et de récits de voyage, nous avons privilégié une coque en polyester plutôt qu'en aluminium car cela nous semblait plus adapté à notre programme et à notre budget. Nous avons ainsi trouvé en juillet 2010 un Jeanneau Sun Odyssey 45.2 version Performance de 2003. Déjà équipé grand voyage par son précédent propriétaire (portique, panneaux solaires, téléphone satellite IRIDIUM, BLU+Pactor, balise de détresse,...), nous n'avons pas eu à passer trop de temps pour le réaménager.  Nous l'avons préparé en 2 mois et demi (c'est un peu court) en réalisant les travaux suivants et sans avoir eu le temps de naviguer avec le voilier :
  • Inspection du gréement dormant par un gréeur,
  • Changement de l’ensemble des vannes et passe coque défectueux,
  • Changement de la survie, de l'intégralité du mouillage (chaine et ancre),
  • Révision de l’ensemble des voiles (GV, génois, trinquette, spi),
  • Révision du moteur inboard et HB,
  • Révision du groupe électrogène,
  • Installation d’un contrôleur de batterie, d'un AIS,
  • Remplacement des 2 toilettes Jabsco,
  • Conversion des feux de navigation, mouillage et intérieur par des LED
Ce Jeanneau Sun Odyssey 45.2 nous a paru un bon compromis pour ce tour de l'Atlantique. Rapide, marin, confortable, peu gîtard, il nous a donné beaucoup de plaisir à la barre. Il a répondu à nos attentes pour ce tour de l'Atlantique avec d'excellentes performances à toutes les allures (transat aller : 14 jours au portant entre Cap Vert et Guadeloupe; transat retour : 16 jour au près entre Guadeloupe et Açores).

Entretenir la monture
Nous lui avons porté un soin tout particulier lors de ces mois de voyage et avons résolu la quasi totalité des problèmes rencontrés (et il y en a toujours qui apparaissent), nous occasionnant par la même occasion du retard sur le parcours. Voici le détail de quelques travaux majeurs (et c'est sans compter l'ensemble des petits bricolages réalisés quotidiennement) :
  • Changement du renfort de jaumière acier par un renfort inox + stratification (nov. 2010) avec sortie d'eau du voilier à Cascais au Portugal.
  • Remplacement de la batterie moteur (déc. 2010),
  • Changement du régulateur de charge des panneaux solaires (déc. 2010),
  • Remplacement du ventilateur de cale moteur (mars 2011),
  • Remplacement des 5 batteries service (avril 2011),
  • Réglage de l’hélice MaxProp (avril 2011),
  • Changement du joint tournant (avril 2011) avec sortie d'eau du voilier en Guadeloupe,
  • Changement du chauffe-eau (avril 2011),
  • Changement du capteur de pompe de cale (juillet 2011).

Quelques critiques de ce Jeanneau Sun Odyssey 45.2 et son équipement :

  • la finition est moyenne, ce modèle fait pourtant soit disant partie d'après les connaisseurs des "dernières bonnes séries" créées par Jeanneau,
  • la trinquette (en option) sur enrouleur avec bastaques, c'est très confortable et on n'hésite plus à la sortir ; pourtant nous partirions sur un étai larguable et solent à ris pour plus de performance, cela permet aussi d'envoyer un tourmentin, ce qui n'est pas envisageable avec la trinquette sur enrouleur,
  • les rails de charriot sont placés trop à l'intérieur du roof ; lorsqu'il s'agit de prendre des ris dans la trinquette les haubans gênent le passage des écoutes,
  • les barres de flèches poussantes ne permettent pas une ouverture maximum de la grand voile au portant (ragage de la GV sur les barres de flèche).
Ménager la monture
Nous avons cherché au maximum à ménager la monture et à réduire le ragage (usure ou détérioration d'un cordage ou tout autre élément du gréement ou de la coque par frottement). Nous n'avons pas eu par exemple l'occasion (et le souhait) de sortir le spi (158 m2 tout de même) faute de petit temps, et malgré les envies de certains d'en découdre avec lui par 18-25 noeuds de vent ! L'objectif est de terminer la boucle avec équipage et voilier en forme !

A refaire, voici notre voilier idéal !
Après avoir visité un grand nombre de voiliers et catamarans de voyage, échangé avec leurs propriétaires et si nous avions à repartir, notre choix se porterait vers :
Un voilier :
  • d'environ 42 pieds pour le budget entretien/frais de port pour deux personnes,
  • réalisé à l'unité et non de série
  • en polyester construit avant 1990 pour la qualité de construction et la robustesse (type Sun Kiss 47, Sun Magic 44, Sun Shine 38, First 35),
  • en aluminium pour la robustesse et la sécurité (Garcia Maracuja, Cigale 16),
  • avec cockpit central pour plus de confort et sécurité si navigation en solitaire (type Suédois Najad 390, Hallberg Rassy 42),
  • doté d'une quille d'environ 2m pour faire de belles remontées au près
  • doté du meilleur compromis cap / vitesse / habitabilité / finition (et prix!) (type X-Yacht 44)
Un catamaran :
  • sans hésiter un Outremer (type 45 ou plus selon budget) rapide et robuste.
Reste à choisir les priorités et ce n'est pas si simple. C'est souvent votre budget qui fait le choix à votre place !

Navigation et météo
Grib_24_sept.jpgRéaliser une Transatlantique, c’est plus facile aujourd'hui avec tous les outils informatiques et électroniques d'aujourd'hui. Avec des fichiers météo trouvés sur différents sites internet à terre (Ugrib et PassageWeather) et une prévision fiable sur 4 à 5 jours environ, puis en mer via notre accès BLU+Pactor et l'abonnement Sailmail, on arrive à anticiper et à se positionner dans le système météo pour ne pas se faire secouer. A refaire, nous choisirions exclusivement le téléphone Iridium pour recevoir des fichiers Grib,
Sur l'ensemble du parcours, nous avons eu des conditions maniables (vent maxi 45 nœuds, houle maximum de 5 à 6 m).

Les conditions de navigation de l'hiver 2010 lors de la descente vers le Cap Vert, a surpris plus d’un voilier de voyage. Avec des vents majoritairement de sud-ouest et des dépressions successives, puis un alizé peu établi pour transater début décembre, nous avons dû faire l’impasse sur Madère (merci à Martin D. pour ses conseils), certaines îles des Canaries ou encore le Cap Vert (gros regret !).

Nous avons été très surpris par la violence des grains dans les Caraïbes : la situation la plus difficile rencontrée a été une navigation entre l'île de Saint Kitts et celle de Guadeloupe : niveau de vigilance orange, 20 milles restants à parcourir (sur les 90 miles) pour atterrir sur le mouillage de Deshaies, au près avec 3 ris, prêts à tout affaler, une masse nuageuse orageuse noirâtre à la forme d'enclume de plusieurs kilomètres passant au dessus de notre tête et visibilité réduite à quelques mètres. Nous avons mangé une choucroute en arrivant pour nous remettre de nos émotions... Dans certaines situations, et en particulier de nuit, le radar s'est avéré très utile pour identifier les grains et l’éventuelle présence de pluie.

Les sources d'énergie et la réduction de la consommation
Au mouillage, les panneaux solaires de 2 * 80 watts nous ont permis d’être entièrement autonomes, en particulier au mouillage. En navigation, il nous est arrivé de démarrer le moteur, surtout lorsque le soleil n’avait pu remplir suffisamment notre parc batterie de 500 Ah. Nous avions également emporté avec nous une hydrogénératrice Aquagen 4 LVM, dont nous avons été très satisfaits, en particulier pendant la transat aller aux allures portantes. Équipée des petites pâles, elle nous permettait d’équilibrer la consommation énergétique du pilote, de l’électronique et des feux de navigation sans trop nous ralentir et sans avoir à démarrer le moteur. En revanche, une éolienne aurait été préférable sur la transat retour, aux allures de près.
Disposant d’un groupe électrogène sur gasoil, nous l’avons fait tourner 3 heures sur 11 mois. Je considère qu'il n'est pas nécessaire, mais c’est un bon élément de sécurité permettant de faire du 220 w si nécessaire. C'est également un bon accessoire si l'on dispose d'un dessalinisateur. Côté feux et lumière à bord, notre consommation a été divisée par 9 à l’aide d’ampoules et de feux de navigation à LED Mantagua.

Régulateur d'allure
Incontestablement un must en matière d'économie d'énergie (conso=0), nous n'avions pas équipé notre voilier pour une question de coût. En revanche, nous repartirions avec un régulateur d'allure pour plus d'une année de voyage. Le régulateur permet également de disposer d'un safran de secours.

AIS récepteur ET émetteur
P1170492.JPGNous disposions d’un AIS récepteur et émetteur MC Marine CTRX Carbon. Nous ne repartirions pas sans AIS émetteur. C'est un vrai gage de sécurité dans les rails ou dans des conditions météo brumeuses.
Nous avons rencontré quelques voiliers de voyage (dont des chefs de famille) également équipés d’AIS émetteur et qui se vantaient d’aller dormir pendant 6 heures en navigation… Pour notre part, nous sommes convaincus qu’une veille active reste indispensable. En effet, tous les voiliers et cargos ne sont pas équipés d’AIS émetteur. En atterrissant de nuit au Cap Vert, nous avons aussi constaté que certains cargos mettent leur AIS en mode silencieux une fois la zone quittée, alors qu’on peut toujours les observer au radar. Méfiance donc...

Détecteur de radar Mer Veille
Complémentaire de l’AIS, le détecteur de radar Mer Veille que nous avions à bord consomme moins de 1 A/h, contre 3 A/h pour le radar Raymarine dont nous disposions à bord. Il permet également de se faire voir et repérer des cargos ou bateaux de pêche qui utilisent leur radar et qui ne disposent pas d’AIS (comme nous l’avons constaté au large des côtes d’Espagne, du Portugal et du Maroc).

Mouillage
Nous disposions d'une ancre SPADE S120 de 25kg et 60 mètre de chaine (à refaire, prendre 100m de chaine). Cette ancre est une pure merveille et nous a permis de passer des nuits tranquilles et sereines. Nous la conseillons à tout voiliers ou catamarans de voyage et nous repartirons avec cette ancre pour un prochain voyage.

Connection internet
Nous disposions d'un antenne Wifi amplifiée bien utile dans certaines marinas où le signal est faible. Sinon on trouve des cybercafés très facilement.

L'eau à bord
Nous disposions d'un tank de 400 litres + 5 jerricans de 20 litres + des bidons de 5 litres (soit environ 500 litres d'eau), sans compter les bouteilles d'1,5 litres emportées pour les longues navigations, avec 3 litres d'eau par jour et par personne pour l'équivalent d'un mois (il nous en restait encore à l'arrivée en France). Nous n'avons jamais manqué d'eau, même en transat. Nous adoptions une gestion économique de l'eau par plusieurs moyens : utilisation d'un pulvérisateur de jardinage pour se doucher + bassine et gant de toilette. Nous avons ainsi pu nous laver tous les jours et lorsque les niveaux d'eau étaient suffisants en cours de navigation, prendre de vrais douches dans la salle de bain du voilier, le luxe en mer ! Le voilier était équipé d'un petit dessalinisateur (30 L/h) mais nous avons fait le choix de ne pas nous en servir car il faut entretenir la membrane de façon régulière pour éviter les bactéries, et par ailleurs il faut se situer dans des eaux à plus de 20 degrés pour que l'osmose inverse puisse se réaliser facilement dans la membrane du dessalinisateur. Pour une transpacifique en revanche, le dessalinisateur est indispensable vu les distances à parcourir, l'impossibilité de se ravitailler en eau potable, ou encore en cas de survie notamment en cas d'avarie.

La nourriture
P1070746.JPGLe mieux est de faire le plein dès que possible et lorsque les prix sont intéressants (comme les marchés au Portugal en particulier). La pèche nous a apporté un grand confort en navigation. Il est indispensable d'investir dans un bon moulinet de traine de marque et de bons leurres et rapalas de différentes couleurs (j'ai trouvé le plus grand nombre de magasins de matériel de pêche à la traine au Portugal puis aux Canaries, en particulier à Las Palmas). Nous avons utilisé des bocaux en verre pour faire des conserves avec la cocotte minute et ainsi conserver du poisson pour les escales. Nous avions vu grand (et un peu lourd) sur le stock emporté au départ... retrouvé à l'arrivée !

Funboard, je t'aime, moi non plus...
Côté funboard, les sessions ont été peu nombreuses, 6 au total sur 11 mois, ce qui est très en dessous de nos prévisions. Deux sessions avec Christophe d'Anoualé dans le grand port de Las Palmas (le temps de laisser passer la dépression et attendre la bascule de vent pour repartir vers le Cap Vert), deux sessions aux Saintes en Guadeloupe, deux excellentes sessions en Dominique sur le mouillage de Portsmouth plutôt bien exposé. Grand regret de ne pas être allé aux Grenadines, ou apparemment on navigue plus facilement (on se laisse cette escale pour le prochain voyage !).

La majorité des mouillages/marinas sont bien souvent à l'opposé des spots de funboard et de kitesurf. Le vent peut également ne pas être assez établi pour naviguer au mouillage où vous vous trouvez (aux Antilles en particulier), il y a aussi certains coins où on n'a pas spécialement envie de se mettre à l'eau vu l'état de la mer ou des courants ou l'état du spot. Grosses démangeaisons au petit port de Graciosa avec 35-40 nœuds dehors, courant d'enfer entre les deux îles, la marée fait gentiment apparaître quelques roches volcaniques bien coupantes qui ont eu raison de la voile et de l'aileron de Christophe.

Reste également la motivation qu'il faut avoir, pour gréer sur le pont du voilier, ou encore dégréer dans l'eau (passage des cambers, perte de matos). Gros avantage aux catamarans et leur trampoline avant pour gréer  facilement.

Voici le quiver que j'avais emporté dans le voilier :
  • 3 flotteurs : 90 litres wave/slalom, 111 litres slalom/race, et une BIC Techno Core 133 litres Freeride + l'ensemble des ailerons,
  • 8 voiles de 4.7, 2*5.6, 2*6.5, 7.3, 2* 8.5 m2
  • 4 wishbones
  • 5 mâts
  • 2 harnais
Au final, j'ai principalement utilisé la BIC Techno Core 133 litres et et ma 111 litres avec deux voiles de 6.5 slalom 2 cams et une 7.3 slalom/race 4 cams.

Suite à un échange avec un pratiquant de retour d'un tour de l'Atlantique 1 an avant notre départ, j'avais privilégié les grandes surfaces. Puis, par choix personnel, j'avais également doublé les surfaces de voile en cas de casse de matériel et si jamais Clara avait envie de naviguer avec moi.

A refaire et pour un seul pratiquant, j'emporterais uniquement deux planches (90 litre / 111 litres), 3 voiles (5.5, 6.5, 7.3m2), 2 mâts (460 et 490), 2 wishbones adaptés. Avec un tel parti pris, il ne faut pas casser de matériel. En revanche, on s'évite de remplir une cabine (nous utilisions la grande cabine avant propriétaire) et avons matossé plus d'une fois à l'arrivée aux escales pour libérer à nouveau la cabine avant pour y séjourner.

Nous avons eu l'occasion de croiser d'autres navigateurs pratiquant le funboard et plus rarement le kitesurf. C'est surprenant vue la montée en flèche des pratiquants de kitesurf dans l’hexagone au détriment du funboard. Seuls les puristes apprécieront !

Kayak, pratique écologique au mouillage
Nous disposions d'un kayak RTM Loko 1 place rigide qui nous a rendu de très grands services sur les différents mouillages. On s'évite de sortir l'annexe pour aller faire une clearance ou une expédition déchets à terre, on fait du sport et par la même occasion on ne consomme pas de carburant. Le kayak = un vrai geste écologique. On peut également bricoler à l'extérieur du voilier, se mettre à l'eau par temps calme en plein Atlantique pour rejoindre un autre voilier.
Le kayak Loko d'RTM est un kayak très maniable et très fun ! Nous n'avons pas eu l'occasion de l'utiliser dans les vagues et avons un peu détourné son programme pour la bonne cause ! Il se range très facilement sur le pont du voilier sous la bôme.

Si c'était à refaire, nous partirions sur un modèle 2 places rigide et solide d'RTM (même si plus encombrant qu'un kayak gonflable qui lui est plus fragile), vraiment top pour s'aventurer dans les criques des Saintes, ou encore les magnifiques plages du Cap Vert à deux !

Le bilan du bilan

Certains nous demandent maintenant, "vous repartez quand ? ". Nous commençons à toucher terre, à reprendre le rythme de la vie non maritime et non voyageuse (nous évitons avec intention les termes vie réelle et vie normale !), après nous verrons pour un prochain départ !

En attendant, les mauvais souvenirs et les 70% de contraintes s'atténuent peu à peu. Restent maintenant des flashs de couleurs, de lumière, de sensations, de situations et de lieux. Nous nous disons que nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir réaliser un tel voyage, une telle aventure.

Merci à vous qui nous avez lu et avez envoyé de sympathiques messages ! Merci aussi à ceux qui nous ont suivi et que nous ne connaissons pas ! C'est à votre tour de prendre le chemin de l'aventure dans les bras de l'Atlantique !

21 septembre 2011

La découpe des nageoires de requins dans le collimateur de l'Europe

La Commission européenne a proposé lundi 21 novembre d'interdire la coupe des ailerons des requins à bord des navires de pêche et le rejet à la mer les animaux encore vivants. Cette mesure vise ainsi à protéger les stocks de requins, dont une trentaine d'espèces sont menacées d'extinction dans le monde, essentiellement en raison de la forte demande d'ailerons qui, mijotés en soupe, sont un mets raffiné en Chine et dans d'autres pays asiatiques.

La surpêche est responsable de la disparition de 73 millions de requins chaque année...

La suite de l'article sur http://www.lemonde.fr

1 septembre 2011

Vidéo n°15 : transat retour Açores - Bretagne

Vidéo n°14 : Açores, île de Pico, Sao Jorge et Terceira

28 août 2011

Vidéo n°13 : Açores, îles de Flores et Faial, whale watching devant l'île de Pico

9 août 2011

Japon : décharge à mer ouverte

Si les déchets les plus lourds ont coulé, ils n'en continuent pas moins à rejeter en mer des hydrocarbures, solvants, acides, pesticides et autres polluants toxiques, comme des PCB ou des composés bromés. "L'océan n'est pas seulement contaminé par la radioactivité, loin de là", alerte l'association de défense de l'environnement. Et d'ajouter : "Les risques de collision entre des gros déchets, conteneurs maritimes et troncs d’arbres, et les navires de surface et les sous-marins ne sont pas négligeables." Ainsi, après le typhon Morakot qui avait dévasté Taïwan en 2009, 170 000 tonnes de bois avaient été récupérées dans les eaux territoriales du sud du Japon, mais la majorité des bois flottés avaient été entraînés par les courants du Pacifique.

http://ecologie.blog.lemonde.fr/2011/06/20/le-tsunami-au-japon-a-donne-naissance-a-une-mer-de-dechets/

29 juillet 2011

Un coucher de soleil, sous un autre angle...

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Nous voici sur le chantier d'Arzal, tout près du barrage, limite concrète entre rivière de la Vilaine et Océan Atlantique. Notre voilier repose maintenant "en paix" sur son ber et attend son futur propriétaire qui l’emmènera re-naviguer sur l'océan. Nous lui avons offert plusieurs couches d'antifouling (du VC17, pas vraiment de l'antifouling Océan Durable, mais pas d'autre alternative éco-responsable dans l'immédiat...), précédé d'un carénage vigoureux au Kärcher, gentiment prêté par Aurélie et Christophe.

DSC_0009.JPGLa coque du voilier recouverte de son antifouling couleur cuivrée.

Ce matin, Martin est venu nous apporter du pain et des croissants. Cela fait du bien de se sentir accompagnés dans ce "no man's land" de voilier en patience. Notre voisin, récemment retraité, prépare son plan Caroff de 47 pieds, un magnifique voilier de voyage en aluminium depuis... 7 ans ! Il est parti d'une coque nue. La "longue route" du bonheur ?

P1170823.jpg

23 juillet 2011

La photo du jour : cartons, rangement et grand nettoyage...

P1170762.jpg
Depuis notre arrivée à la Roche Bernard, nous nous occupons du voilier et de son rangement avant sa sortie d'eau prévue ce jeudi à Arzal. Nous en profitons pour manger des moules et huîtres du coin, tout en méditant les poèmes de notre ami Martin qui nous a si gentiment accueilli avec son épouse.

Aurélie, Christophe et toute la famille (!), nous soutiennent également dans le déménagement du voilier. Un grand MERCI à eux !

16 juillet 2011

Deux nouvelles vidéos en ligne !

Vidéo 11 : transat retour jusqu'aux Açores

Vidéo 10 : Saint-Martin et Saint-Kitts

Il me reste des vidéos à monter, en particulier celles des Açores. Je devrais pouvoir les mettre en ligne d'ici la fin août.

Pour le moment, nous travaillons au rangement et nettoyage du voilier avant sa mise au sec à Arzal prévue le jeudi 21 juillet 2011.

15 juillet 2011

Transat retour (Açores-France)

Les photos de la transat

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14 juillet 2011

Fête Nationale pour notre arrivée (!)

Après 10 jours de mer et une navigation riche en émotions, nous voici de retour à la Roche Bernard, accueillis par une flottille de vieux gréements à l'occasion de la fête du 14 juillet qui se déroule sur le Vieux Port.
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Nous retrouvons nos amis anglais quittés un an plus tôt et profitons d'une soirée moules-frites ambiance Bretonne après avoir sabré le champagne !

13 juillet 2011

L'arrivée est proche !

Notre position mercredi 13 juillet 2011 à 14h00 UTC :
47°00.54 N
05°11.56 O

Cap : 80° N, direction Belle-île
Vent : nord à nord-ouest, 12 à 15 noeuds, diminuant
Houle : 0,5 m
Vitesse : 6,5 Nds
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Du grand bonheur à la barre : nous venons de parcourir 155 miles en 24h au travers, dans une mer houleuse d'environ 2m et hachée hier après midi, qui s'est enfin calmée en milieu de nuit. La traversée des rails s'est effectuée sans grande difficulté, perpendiculairement à une vitesse moyenne d'environ 7,5 noeuds ! Le traffic cargos est important, et nous contactons deux cargos qui semblent ne pas nous avoir vus ni à l'AIS ni au radar.

Au lever du soleil, Guillaume prend une magnifique bonite d'environ 2,5 kg.

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Il était temps ! Clara a engagé un rangement en règle du voilier et JP se demande comment profiter encore un peu de la navigation et du voilier. Notre arrivée au barrage d'Arzal est prévue jeudi 14 juillet avec l'écluse de la fin d'après-midi. L'occasion d'ouvrir la dernière bouteille de champagne qui a fait l'aller-retour dans nos fonds de cale pour fêter l'événenement.


En attendant, nous naviguons en mer d'Iroise, accueillis par des bancs de dauphins communs qui saluent notre retour !

12 juillet 2011

Cassoulet houleux à la sauce cargos

Notre position à 21h00 UTC, mardi 12 juillet 2011
46°54.97 N
7040.95 O

Vent 20 à 25 noeuds de N, virant nord ouest
Vitesse : 7,2 noeuds
Cap : 87° N

Après 24h de moteur (les films Sharkwater et Ocean visualisés par un temps calme), le vent est enfin revenu hier soir dans la nuit, nous permettant de retrouver une vitesse d'environ 140 miles nautiques en 24h.

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Nous sommes sous 3 ris et trinquette, après une belle journée dans une mer formée et un vent de plus de 25 noeuds.
Nous sommes maintenant 200 miles nautique de Belle-Ile et traversons de nuit les rails au large du Finistère. De nombreux cargos nous attendent, notre AIS va nous servir à slalomer entre les tas de ferraille motorisés. Les quarts de cette nuit vont être agités et plein de suspens, l'occasion de parler russe ou indien à la VHF.

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Guillaume prend le temps de contempler la mer et les réserves de nourriture (en particulier celles de l'océan), Clara a verifié les coutures de la toile anti-roulis (forte houle depuis quelques heures=longue sieste), alors que JP a vu des dauphins et le souffle d'une baleine.

9 juillet 2011

Un peu de repos entre deux cétacés

Notre position le samedi 9 juillet 2011 à 17h40 UTC :
44°36.03 N
15°19.15 O

Vent : de nord-ouest, faible moins de 8 noeuds
Houle : 0,5 m d'ouest
Cap : 50° N
Vitesse : 5 Nds (moteur)

Après une nuit reposante et 130 miles avalés en 24 heures avec une bonne brise d'environ 15 à 20 noeuds au travers, le vent est aux abonnés absents depuis 13h00. Aussi, nous avançons maintenant au moteur. Guillaume a dit un mot interdit à bord hier soir (vous savez ce "machin avec deux grandes oreilles et une petite queue blanche et ronde") lors de notre diner au confit de canard. Et c'est le hale-bas qui semble HS ce matin !
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Malgré notre acharnement et les lignes à l'eau dès le lever du soleil, nous n'avons toujours pas repris de poisson. En revanche, de gros cétacés viennent nous saluer, des rorquals communs d'environ 18m à 20m, avec leur souffle facilement identifiable à l'horizon avec l'expiration d'un nuage d'eau à quelques mètres de hauteur.
Nous avons croisé deux cargos cette nuit, dont un que nous avons tenté d'appeler à la VHF pour lui demander de nous éviter et qui nous a simplement répondu au bout de 10 minutes : " Ok, ok " avec un fort accent russe. Un peu l'impression d'avoir sorti l'homme de veille de son sommeil.
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Avec un magnifique soleil et nous profitons de ce moment d'accalmie pour nous reposer sur le pont du bateau, prendre une bonne douche chaude. Guillaume vient d'ailleurs d'entamer une longue sieste d'environ 6h et il dort toujours ! Nous faisons maintenant route à proximité d'un voilier allemand (EDEN) qui remonte vers l'Angleterre et préparons à dîner. Dîner que nous prendrons assis sur la grande bleue avec le soleil couchant, en pensant bien à vous cher lecteur !

8 juillet 2011

Refus de priorité en plein Atlantique

Notre position le vendredi 8 juillet 2011 à 14h00 UTC :
43°32.22 N
18°06.35 O

Houle : elle s'apaise à environ 1m
Vent : après une bulle d'ouest au environ de 30 à 35 noeuds pendant toute la nuit, nous avons encore 20 noeuds d'ouest ce matin
Cap : 67°N
Jour 4 : 125 miles parcourus (petit score...)

Hier soir, Guillaume a enfin pris une magnifique bonite et nous la cuisinons chaude et froide avec du riz.

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Nous avons eu une nuit soutenue et avons dû affaler la GV et ariser au maximum la trinquette avec de belles rafales à plus de 35 noeuds et une mer croisée d'environ 3 à 4 m. Au petit matin, le vent a bien baissé, la mer s'est calmée et nous constatons que le vit-de-mûlet est endommagé. Incroyable, la pièce est fendue en 3. La bôme ne tient à plus grand chose...

P1170782.jpgAu même moment, nous n'hallucinions pas (encore), une baleine d'environ 18 à 20 m surgit à l'arrière du voilier à environ 5 mètres et passe de tribord à babord sous la ligne de traîne. Nous venons de lui faire un refus de priorité en plein Atlantique ! Elle nous signifie la chose par un souffle puissant...

Nous réalisons la réparation du vit-de-mûlet tel des joueurs de LEGO en 30 minutes chrono. Nous avions heureusement à bord la pièce de rechange (merci Maurice N.)... le voilier repart. Clara est sortie de sa léthargie (il était temps) et mange à nouveau, nous observons notre premier cargo, le soleil revient ce midi, les vestes de quart commencent à sécher et Belle-île n'est plus qu'à 676 miles nautique ! Tudo bem !

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