Océan Durable

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13 juin 2011

Ascension du Pico, sans papiers

La journée s'annonce pluvieuse, mais nous nous levons à 7h00 et prenons le ferry de 8h15 pour nous rendre sur l'île voisine de Pico en compagnie de Mine, Boris, Elly et Rita du cata Pégasus et Robert un sympathique Ecossais sur un Contessa 32 (tiens, tiens ! cela nous rappelle Maud et Seb, spéciale dédicace... lui aussi nous explique qu'il fait du sous-marin avec son bateau).

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Après avoir loué une voiture sur le port, nous commençons par nous perdre sur les petites routes bordées de fleurs et de murets en pierre volcanique. Les vaches et veaux paissent paisiblement dans les champs et nous regardent passer. Ambiance "soleil liquide", les nuages accompagnés de vent crachent une petite pluie fine.

Le Pico avec ses 2351 m est le plus haut sommet du Portugal. Il se trouve dans l'île de Pico, aux Açores. C'est un volcan qui domine l'archipel de son cône parfait. Le point de départ de l'ascension se trouve à 12 km de Madalena à 1200 m d'altitude. L'ascension s'effectue par la face ouest, face à l'île de Faïal.
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Nous arrivons au départ de la rando, et entrons dans la maison du parc National. Refus catégorique du fonctionnaire de laisser les enfants de Boris et Mine gravir le sommet, car les parents ne peuvent prouver que ce sont leurs enfants, n'ayant pas de papiers d'identité sur eux, laissés sur leur catamaran. Il ne fait qu'appliquer les règles. La montagne interdite est d'actualité ici. Le fonctionnaire nous explique que c'est une ascension difficile, que des personnes se perdent, ou n'arrivent pas à redescendre, les locaux étant obligés de monter pour les chercher. Cela sent le parapluie étatique et les contrats de compagnies d'assurance... Nous tentons de joindre la marina pour obtenir un document prouvant le lien parents/enfants. La marina confirme le lien, mais ne peut scanner le document et l'envoyer au parc. Ce sera un non catégorique. Pas d'ascension pour les enfants, pourtant bien équipés.
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Pour gravir le Pico, le parc national vous demande de remplir un document précisant l'identité des passagers... heu, des grimpeurs, ainsi que le nom de la personne responsable du groupe et son n° de carte d'identité. On se croirait dans un hall d'aéroport, sas de détecteurs de métaux en moins. On nous impose la visualisation d'une vidéo de 3 minutes sur les règles de sécurité et l'équipement nécessaire pour se lancer à l'assaut du sommet. Gravir le Pico sans un minimum de précaution préalable, oui c'est normal, et dans ce cas nous ne serions pas là avec nos chaussures de marche, nos vestes d'alpi, nos polaires, deux GPS (non utilisés) et des vivres.

Le parc vous remet également une sorte de téléphone / GPS, permettant de rentrer en contact avec les gardiens du parc en cas de besoin, leurs permettant également de savoir si vous êtes bien sur la trace balisée. Si vous en sortez, vous n'êtes pas couvert en cas d'accident ! On croit rêver !
Le prochain coup, on vous imposera de prendre un guide, d'avoir une assurance dédiée, de payer l'entrée du parc, d'avoir une tente et un téléphone satellite... sinon vous resterez à l'altitude du parking...

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Après ces formalités "administratives", nous prenons la décision de laisser Boris et les enfants se balader en voiture sur l'île pendant que nous gravissons le sommet. Ils tentent tout de même de nous rejoindre par un chemin détourné, mais le gardien veille, et leur impose de redescendre sous peine d'une amende de 5000 euros, la police prête à venir monter les cueillir !

Le sentier quitte vite les bois d'hortensias pour entrer dans un pierrier basaltique. Le sentier de pierre est formé par les anciennes coulées de lave de couleur noire. La montée est régulière et ne pose pas de problème. L'ascension est raide, ce qui permet de manger rapidement du dénivelé. A 1800 m, nous dépassons la mer de nuages et nous retrouvons sous un soleil magnifique ! Nous croisons des groupes de marcheurs en basket, sans veste, ni sac à dos. Sans commentaire, ils ont eux aussi rempli la paperasserie du parc avant de monter... donc tout va bien.

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A 2250 m, une caldeira apparait avec, en son centre, un cône abrupt d'une centaine de mètres de haut. L'accès au sommet est raide, mais ne présente pas de difficulté majeure, la roche étant peu friable. Le vent est fort au sommet et il faut, c'est vrai, surveiller la météo.

Le haut du sommet présente une activité volcanique visible, on sent de la vapeur s'échapper de certaines aspérités, la roche est chaude alors que l'air est frais ! Du sommet on peut (en principe !) contempler 4 autres îles de l'archipel des Açores. La vue sur la mer de nuage est splendide et nous distinguons Sao Miguel, l'île proche de celle de Pico et Faial. Nous restons quelques instants à contempler.

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La descente est rapide elle également, mais les genoux font mal...

A la descente, je remets le téléphone / GPS au fonctionnaire et lui remets également quelques ordures trouvées sur le chemin, en lui expliquant qu'il ferait mieux de s'occuper de la propreté des sentiers plutôt que d'appliquer à la lettre des règles stupides, en particulier l'identité parents/enfants. Le fonctionnaire m'explique que c'est comme cela dans d'autres pays pour gravir une montagne... Je lui réponds qu'au Népal certainement, pas encore dans les Alpes, à chacun de prendre ses responsabilités !

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4 juin 2011

Horta, haut lieu de transhumance vélique sur l'île de Faial

Après deux jours à Flores, nous voici arrivés depuis jeudi matin à Horta, sur l'île de Faial après une navigation de nuit au près.
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Un grand nombre de voiliers fait étape à Horta et le peu de place dans la marina oblige les voiliers à se succéder les uns derrière les autres, à couple sur 3 voire 4 rangées. Nous sommes le 499ème voilier à entrer à Horta. Nous sommes dans le milieu de la vague, sachant qu'environ 1 200 voiliers transitent chaque année par Horta au retour des Caraïbes ou plus rarement vers le Canada ou les USA.
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Une excellente ambiance règne sur les pontons qui sont tous agrémentés de fresques peintes par chaque équipage, une pratique mêlée de tradition et superstition.

Nous retrouvons dans la marina un grand nombre de voiliers croisés aux Caraïbes, entre autres Tanguy et Bernard sur Galapiat, ainsi que Mine et Boris et leurs enfants sur Pegasus.

Avec eux, l'occasion de prévoir des randonnées à pied vers le volcan Pico (2 351m) sur l'île de Pico la semaine à venir ou encore quelques apéros au Peter's Café !


1 juin 2011

Flores, paradis vert

Après deux semaines dans le grand bleu, nous voici dans le vert et nous retrouvons le souvenir olfactif de l'air de la campagne mêlé à celui du large, avec une température enfin tempérée d'environ 20 degrés.

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Paula, une locale ayant séjourné aux USA, nous loue une voiture "Peace & Love Hello Kitty" et en profite au passage pour draguer Frédéric. Nous partons de ce pas à la découverte de l'île : paysages volcaniques, cratères remplis d'eau formant de magnifiques lacs vert, blanc et noir (tiens, cela rappelle un beau coin dans les Vosges pour les Alsaciens !), des arums qui poussent comme de la mauvaise herbe en plein champ et au bord des routes, du lichen jaune couleur paille, cascades se jetant dans de petits lacs (en particulier Poço da Alagoinha) ou dans la mer.

Agriculture et pêche traditionnelle sont les principales occupations des habitants de l'île. Nous avons même l'occasion de voir un moulin à eau en activité produisant de la farine de blé, ainsi que des machines à traire itinérantes.

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Nous retrouvons l'accueil et la gentillesse des Portugais, et cela change des Antilles : à Faja Grande, le patron d'un excellent petit restaurant de poisson avec vue sur mer et cascades, nous offre une liqueur locale, le Casca de Cavalhu, un alcool d'environ 40%, dont nous cherchons toujours la composition !
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Au détour d'une route, nous trouvons un petit village de maisons typiques, reconstruit par un Portugais, formant un lieu de villégiature paisible : www.aldeiadacuada.com
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En début de nuit, le chant très particulier des cagarros en pleine période de reproduction nous évoque des plaintes et des hurlements inquiétants. Ils nichent juste devant le petit port de Lajes, récemment aménagé pour recevoir des voiliers de voyage : les places sont limitées et la majorité des pontons fait entre 8 à 9 mètres de long. L'unique ponton d'environ 20m tout juste installé depuis 2 heures, nous permet un amarrage plus confortable que sur le mur en béton soumis à la marée (1m de marnage... cela reste soft !).

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Afin de fêter notre arrivée, nous sortons une bouteille de champagne que nous buvons avec Catherine et François d'Ananda II. Ils repartent pour la Bretagne dans la foulée après avoir réparé leur INMARSAT C et leur radar. De notre côté, ce sera Horta sur l'île de Faial pour remettre Frédéric dans l'avion et profiter d'une météo clémente pour réaliser les 130 miles de nuit, une petite dépression étant attendue pour la fin de semaine.

31 mai 2011

Bien arrivés à Flores, Açores !

Transat réussie ! Nous sommes arrivés hier lundi 30 mai à 17h30 sur l'île de Flores après 16 jours de mer. Plus de news dès que possible !

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Dans le petit port de Flores, plein d'eau en cours !

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Ananda II en navigation avec nous

29 mai 2011

Menu transatlantique

Vitalité, naturel, équilibre et plaisir sont les maîtres mots de notre alimentation au quotidien (on essaie en tout cas !)… et ce plus encore à bord d’un voilier en longue navigation comme actuellement. Nous avons choisi Celnat comme partenaire pour ses produits de qualité, biologiques donc ayant une forte valeur nutritive pour un maximum de goût. Nous voulions aussi via ce partenariat être fidèles à nos convictions et poursuivre notre expérience de l’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) sur le plan d’une agriculture plus respectueuse des sols et des hommes.

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En mer, un des aliments de base, vous le savez, ce sont les féculents, les pâtes, le riz et également d’autres céréales certes moins connues mais non moins appétissantes et nutritives telles que le quinoa, le millet ou le boulgour. Ces céréales nous permettent de durer dans l’effort particulièrement pendant les navigations de nuit.

Nous avons chargé nos filets de fruits et légumes frais en partant de Guadeloupe pour notre transatlantique retour mais la chaleur du bateau a fait mûrir ces denrées qui ont été par conséquent vite mangées ! Viennent alors à notre rescousse les légumes secs, lentilles, lentilles corail, flageolets et pois cassés : un tiers de légumineuses, deux tiers de céréales et c’est un repas équilibré sur la table du cockpit même si la viande n’est plus au menu et que la dorade coryphène n’a pas encore été pêchée. Nous pêchons uniquement dans le but de nous nourrir en respectant les ressources et en relâchant les prises trop petites.

Les sachets Celnat de 500g et 1kg ont facilité le stockage des provisions et ont permis leur excellente conservation alors qu’un voilier est souvent sujet à l’humidité, à la chaleur et aux visiteurs non désirés (cafards qui n’ont d’ailleurs pas élu domicile dans le bateau à notre grande joie !)

Les graines germées dans notre germoir de bord (blé tendre, soja vert, luzerne) agrémentent aussi nos repas et couvrent nos besoins en vitamines comme les comprimés de jus d’orge. La germination transforme l'aspect physique des graines mais aussi leur valeur nutritive. Les vitamines sont synthétisées et augmentent de 6 à 10 fois par rapport à la graine non germée !

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L’équilibre nutritionnel, c’est bien mais pas sans plaisir. Les fruits secs, amandes, noisettes, raisins secs nous soutiennent lors de longs quarts de nuit ou varient agréablement nos desserts de bananes déjà trop mûres…

Même sur l’Atlantique, nous voyageons en papille vers l’Italie avec la soupe Minestrone qui nous réhydrate en peu de temps, ou vers le Japon grâce aux pâtes Somen (au blé) et Soba (au sarrazin), aux champignons Shitaké et aux sauces soja qui relèvent nos poissons crus.

Enfin, quand le pain de la boulangerie n’est plus qu’un lointain souvenir, l’heure vient de pétrir les différentes farines de grande qualité, les flocons de céréale et les graines de lin ou de tournesol et faire notre pain maison. Un régal !

P1080046.JPGEt si le temps est trop mauvais pour la levée du pain, nous avons des provisions de muesli dont nous ne nous lassons pas et dont nous profitons pour le principal repas de la journée, le petit déjeuner.

Avec les produits Celnat, nous mangeons équilibré, varions les menus sans oublier le plaisir des saveurs !

28 mai 2011

La mer d'aluminium et l'éloge de la lenteur

Notre position à 12h00 UTC, vendredi 27 mai 2011 :
37°08'58 N
38°47'22 O

Vent d'est d'environ 18 noeuds
Cap fond : 37 ° N
Houle : se calmant, aux environs d'1m50

La mer devient enfin plus calme après 5 jours de mer hachée. Elle ressemble ce matin à une longue feuille d'aluminium pliée dans tous les sens sous le soleil levant. Cela fait presque 13 jours que nous sommes sur tribord amure au près serré.
La ligne de traîne est à nouveau à l'eau. Nous réfléchissons maintenant à notre atterrissage aux Açores. Flores ou Faial ? Tout va dépendre du vent, qui pour l'instant refuse et ne nous permet pas de réaliser un cap direct. Il reste environ 480 miles jusqu'à Faial, et environ 350 jusqu'à Flores. Nous restons au près et devrons sûrement tirer des bords avant de finir au Peter's café d'Horta... Ananda est toujours à nos côtés et cela rend la navigation plus amusante en particulier lorsqu'il faut réduire l'écart entre les deux voiliers, se retrouver au milieu de nulle part sur l'Atlantique et rester à portée de VHF.
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Côté moral de l'équipage, nous attaquons maintenant un voyage intérieur, empreint de lenteur, d'accumulation de fatigue, qui permet une exploration de toutes les facettes de votre personnalité, et vous permet (ou vous force quelque fois) à réfléchir au sens de la vie sous toutes ses coutures.
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Cela est vrai aussi bien de jour comme de nuit. Lors des phases de repos, le sommeil paradoxal créé par les mouvements du voilier fait beaucoup rêver, soit à une idée fixe (qui peut tourner au cauchemar), soit à des histoires incroyables que vous avez tout le temps de mûrir pendant vos quarts. HEY ! C'est toi de quart ! Hein, heu, oui, ok, ok, j'arrive... Mise en place de la combinaison de cosmonaute, bottes, bonnet,... et c'est parti pour 4 heures dehors sous les étoiles et dans le froid, quelquefois avec des grains, la commande du pilote automatique sous l'index de la main droite et un thé chaud dans la main gauche !

Kenavo depuis l'Atlantique à tous nos lecteurs !

26 mai 2011

Ca caille ? Yes man...

Dernière position à 11h30 UTC, jeudi 26 mai 2011 :
35°12'79 N
40°06'52 O

Le vent est d'environ 20 noeuds orienté E parfois SE et la houle constante d'environ 1m50 à 2m.
Cap fond : 37°N

Il reste 586 miles jusqu'à Horta, mais nous allons devoir tirer des bords ce qui va rallonger la route...
L'ambiance est toujours aussi bonne à bord des deux voiliers, malgré le niveau d'humidité croissant, les paquets de mer et les nuits froides. Polaire, bonnet de laine, ciré complet et bottes de rigueur,... Nous avons croisé pour la première fois deux autres voiliers dans la nuit qui sont maintenant à notre hauteur ce matin. Un banc de petits dauphins gris nous a fait quelques signes hier matin au lever du soleil !

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24 mai 2011

Plus que 860 miles pour atteindre Horta, nuit agitée

Notre position à 12h30 UTC, mardi 24 mai :
31°06'54 N
43°33'54 O
Cap au 34 ° N

La nuit a été agitée, le vent d'environ 22 à 28 noeuds est assez constant. La mer formée d'environ 1m50 à 2m offre peu de repos.
Quelques grains passagers viennent ajouter un peu de piment à la situation.

Nous sommes maintenant sous GV 3 ris + trinquette arisée depuis hier soir 2 heures du matin. Nous avons dû réduire l'allure ce matin (7,5nds à 5,5 nds) afin de soulager le safran : la stratification du renfort de jaumière remontre quelques signes de faiblesse (craquements). Espérons que le tout tienne jusqu'aux Açores...
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Après s'être fait rincer hier soir par une énorme pluie, Frédéric s'offre le luxe d'une bannette anti-roulis, le placard n'étant pas confortable. Clara veille activement lors de ses quarts et s'impatiente d'arriver pour découvrir la nature des Açores. Quant à JP, il a une petite pensée pour Julie, Marc et David, depuis l'Atlantique ainsi qu'une nouvelle heureuse maman alsacienne !100_0663.JPG
Côté Ananda II, toujours à nos côtés, l'ambiance est excellente et c'est l'anniversaire de Mila aujourd'hui. Catherine et François s'offrent une déco d'enfer de leur voilier avec des ballons et un gâteau d'anniversaire que nous mangerons par la pensée avec eux !
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La météo devrait se calmer dans la nuit, ce qui devrait nous offrir (on l'espère) quelques bonnes siestes bien méritées. Reste à savoir à quelle heure ! Pas de possibilité de mettre notre ligne de traîne, la coryphène n'a qu'à bien se tenir !

23 mai 2011

L'Atlantique, niveau II

Notre position à 15h00, lundi 23 mai 2011 :
29°25'79 N
45°43'69 O

Vitesse : 6,5 à 7 nds au près dans une mer bien formée de 1m50.
Vent : environ 20 à 22 noeuds orienté SE
Cap fond : 68° N
Toile : trinquette arisée, GV 2 ris.
1175 miles effectués, il nous reste 1013 miles en route directe pour Horta.

Après 8 jours de navigation assez tranquille, les dernières 24 heures ont été mouvementées : le vent est subitement monté hier en début de soirée (20 à 25 nds et +) et le voilier au près plante souvent l'étrave dans une mer inconfortable (15 à 20 ° de gite, voir 30°).
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On s'habitue pourtant aux bruits et on dort comme on peut, soit à l'extérieur pour soutenir la personne de quart, soit dans sa cabine, aidé d'une toile anti-roulis. La météo nous annonce des vents comparables ces deux prochains jours, aussi, nous cherchons à nous reposer le plus possible.
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Tout le monde va bien à bord, ainsi que sur Ananda II. Nous poursuivons notre route à deux voiliers ce qui rend le parcours plus amusant et permet de comparer nos allures. Plus de nouvelles dans un prochain post.

22 mai 2011

Quelques nouvelles au milieu de l'Atlantique

Notre position à 14h51 UTC, samedi 21 mai :

27°37'49 N
51°12'34 O
Tout se passe bien et la météo est clémente. Après une nuit très calme, et 5 noeuds de vent et un peu de moteur. On repart ce matin au près à une vitesse de 7,3 nds au cap 70°N.

Comme le temps est clément, nous en profitons pour nous reposer et lire. Clara rédige des articles pour notre site internet et nous interpelle lorsqu'elle ne trouve pas le mot croisé pour finir sa grille ! Première dorade coryphène de 12 kg pêchée !

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Jp la coupe en filet et nous la partageons avec Ananda, en plein Atlantique : belle manœuvre de Frédéric et François pour rapprocher nos deux voiliers et envoyer un sac contenant la moitié de la dorade sur Ananda ! P1100444.JPG

JP a pris son premier poisson volant en pleine figure en quart de nuit et joue à la bataille navale avec Lou-Anne par VHF. Que du bonheur !

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19 mai 2011

Une belle moyenne cette nuit

Jeudi 19 mai à 13h00 UTC, voici notre position :

23°59'026 N
54°02'609 O

Vitesse : 7,2 noeuds environ
Cap : 40°
Vent : 16 à 18 noeuds au 55° environ
La mer est belle avec 1,5 m de houle d'est.

Nous poursuivons notre progression vers le nord-est avec plus de 635 miles déjà parcourus au près avec une belle moyenne ces dernières 24 heures d'environ 145 miles, il reste 1573 miles en route directe.
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Le bateau est en forme, nous prenons nos marques à la gite, et tentons de nous reposer le plus possible.
Frédéric tient souvent la barre et règle de façon fine le voilier tout en évoquant ses péripéties russes, Clara attaque le niveau 2 en mots croisés et JP désespère de manger du sushi de coryphène !

18 mai 2011

Camembert ou comté ?

Notre position mercredi 18 mai 2011 à 11h00 UTC :
21°31 N
55°44 O

Vent : 12 nds
Vitesse : 6,7 nds
480 miles effectués depuis le départ, reste environ 1744 miles en route directe jusqu'à Horta.

Dauphins observés cette nuit sous la pleine lune, camembert et comté, premiers cargos et première boite de crème chocolat... L'ambiance est bonne ! Deux casquettes de perdues à l'eau et toujours pas de poissons à se mettre sous la dent. Il fait très chaud dans le voilier alors que les nuits sont fraiches, nous sommes en bottes et cirés la nuit. On pense bien à vous chers lecteurs, tranquillement devant votre écran !
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17 mai 2011

Le soleil revient, l'alizé est également

Le 17 mai à 14h00 UTC, voici notre position
19°56'156 N
56°58'355 O
5,7 Nd
Cap 50°

370 miles réalisés depuis notre départ samedi 15h30 UTC soit une moyenne de 125 miles au près.
Après avoir réalisé une route est depuis dimanche, l'alizé revient progressivement nous obligeant à remonter de plus en plus nord. Tout l'équipage se porte bien, la pêche est maigre, mais le soleil est revenu ! Ananda est toujours à côté de nous, avec un léger avantage pour eux, ce qui rend la navigation stimulante !
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16 mai 2011

Retour en transat

Le 15 mai 2011, 22h30 UTC, voici notre position :

17°15'197 N
58°40'026 O
5,7 Nd
Cap 35°

172 miles effectués depuis notre départ le 14 mai à 15h30 UTC
Le temps est gris avec quelques grains pluvieux, faiblement actifs et le vent de SE à E 12 à 17 noeuds. Bonne nouvelle, nous faisons de l'est...
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Tout l'équipage s'amarine doucement, et nous partageons la nuit par des quarts de 3 heures. Nous venons d’apercevoir notre premier banc de dauphins !

14 mai 2011

Fin prêt pour transater !

Frédéric a révisé son russe avec le voisin de ponton arménien, chasseur de trésor. Il cherche à recruter pour une transat retour sur son galion taïwanais de 27 tonnes...
Jean-Philippe s'est (enfin) coupé les cheveux et Clara a respecté scrupuleusement les instructions du skipper pour compléter l'avitaillement. Elle vient de terminer son stock d'antimoustique. Il est donc temps de partir !

L'équipage de la transat retourLe voilier n'a jamais été aussi bien rangé : planches à voiles calées dans la cabine avant, pleins d'eau (600 L environ) et de gasoil (260 L), voiles révisées, avitaillement pour plusieurs mois. Frédéric n'envisage plus de rentrer en France afin de nous aider à finir les conserves avant Noël et parfaire son bronzage !

Côté nav, nous partons en escadre avec Ananda II, Dufour 44 skippé par Catherine et François accompagnés de leurs enfants Lou-Anne et Mila. La météo nous annonce un faible vent de sud-sud est, un temps pluvieux et orageux, une houle de nord d'environ 1m50 à 2m jusqu'à environ mercredi, puis vent dans le nez de nord-est... A suivre.

On pense bien à vous chers lecteurs, et nous vous donnerons plus de nouvelles grâce à Arnaud (merki à lui) qui se charge de mettre en ligne notre actualité !

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